le 14/03/2011 à 11h29

Clash Anelka-Domenech, du "pipi de chat" selon Duverne

Duverne revient sur l'épisode sombre de Knysna
Pour Robert Duverne, l'altercation entre Nicolas Anelka et Raymond Domenech lors de la Coupe du monde 2010 n'aurait jamais dû provoquer un tel tapage médiatique. L'ancien préparateur physique des Bleus a déjà vu bien pire dans les vestiaires de Lyon notamment, et estime que les joueurs auraient dû s'y prendre autrement pour manifester leur mécontentement.

Huit mois ont passé depuis le fiasco de l'équipe de France en Afrique du Sud. Laurent Blanc a remis les Bleus sur de bons rails et reconstruit une sélection meurtrie par l'échec de la Coupe du monde 2010. Parti exercer ses talents à Aston Villa, l'ancien préparateur physique tricolore Robert Duverne est loin d'avoir oublié cet épisode houleux qui aurait pu être largement évité.

Selon lui, l'altercation entre Nicolas Anelka et Raymond Domenech à la mi-temps de la rencontre face au Mexique (0-2) n'aurait jamais dû prendre de telles proportions. Durant sa carrière, il a vu des choses bien plus graves, qui ne sont pas sorties dans les médias. «Etait-ce intéressant de parler de tout cela ? Moi j'ai vu bien pire dans les vestiaires de l'Olympique Lyonnais, des mecs qui ont failli en venir aux mains. Ce qui s'est passé entre Nico et Raymond, c'est du pipi de chat», a expliqué Duverne dans les colonnes de Sud Ouest.

R. Duverne - «une connerie monstre»

Pour l'ancien membre du staff tricolore, l'article de L'Equipe n'a aucune valeur et cette dispute entre les deux hommes devait rester dans les vestiaires. «C'est une connerie monstre. C'est une envie de faire du mal. C'est gratuit et ça rapporte beaucoup de pognon», a-t-il lâché. Une publication qui a entraîné la réaction de la FFF et donc la manifestation des joueurs. Le préparateur estime cependant qu'un boycott des journalistes aurait été plus astucieux que la grève de l'entraînement.

Surtout que l'ambiance au sein du groupe n'était pas si mauvaise. A l'écouter, il n'y avait aucun malaise malgré tout ce qui a été raconté. «Il n'y en avait pas. En revanche, un malaise avant le Togo au Mondial 2006, il y en avait un, moi je peux vous le dire. Personne ne l'a vu et personne n'a fait de Une. Et pourtant, on est allé en finale», a-t-il confié. La grève aurait donc donné une fausse image de cette équipe de France, qui vivait sans véritable tension interne selon Duverne. Les témoignages se sont multipliés, mais il est toujours aussi difficile de comprendre comment la sélection a pu en arriver là...

Par Romain Rigaux, le 14/03/2011 à 11h29
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