Avant, ils étaient deux à supporter les critiques. Depuis la mise à l'écart de Brandao, André-Pierre Gignac se retrouve seul. A Old Trafford mardi dernier, l'attaquant marseillais a pratiquement stigmatisé à lui seul toute l'impuissance offensive olympienne. Maladroit et peu inspiré dans le théâtre des rêves, l'ancien Toulousain a sa part de responsabilité dans la défaite de l'OM (2-1) et l'élimination de la Ligue des Champions.
D'autant que ses statistiques (5 buts seulement en 21 matchs de L1) peuvent difficilement lui sauver la mise. Attendu comme titulaire, Gignac n'aura pas intérêt à se rater en début de rencontre. S'il venait à commettre une ou deux maladresses techniques d'entrée, il pourrait être sérieusement pris en grippe par le Vélodrome. Mais Didier Deschamps se veut confiant à ce sujet. «Ce n'est pas quelqu'un qui doute. Il a le caractère pour s'accrocher et repartir au combat», note son entraîneur.
La dernière chance d'Edel ?
En face de lui, Gignac pourrait trouver un certain Apoula Edel, si Antoine Kombouaré décide de lui accorder une dernière chance, ce qui sera probablement le cas. Fautif sur le but encaissé face au Benfica Lisbonne jeudi dernier en Ligue Europa (1-1), et donc lui aussi responsable en partie de l'élimination de son équipe, le gardien parisien a subi les foudres de son entraîneur après cette sortie manquée.
«Ce genre d'erreurs, c'est impardonnable», s'emportait ainsi le Kanak. D'autant que l'Arménien d'origine camerounaise a tendance à les accumuler depuis quelques matchs. Mais à l'instar de l'attaquant marseillais, le dernier rempart du PSG ne serait pas du genre à douter non plus. «Je ne pense pas qu'il soit atteint moralement», souligne à son sujet Mamadou Sakho. Le duel entre Edel et Gignac sera à suivre ce soir.