Titulaire indiscutable sous l'ère Ranieri, Jérémy Ménez paie au prix fort le changement d'entraîneur opéré il y a quelques semaines par les dirigeants de l'AS Rome. Avec l'arrivée de Vincenzo Montella, le Français a été poussé sur le banc et s'est retrouvé régulièrement remplaçant lors des dernières sorties de sa formation. Performant en club et en sélection, l'ancien Monégasque ne s'attendait pas à ce nouveau statut.
«Je ne le cache pas, j'ai été super surpris, et je ne l'ai pas super bien pris. J'ai été déçu par quelques personnes ici, j'ai eu du mal à comprendre les choix de l'entraîneur, mais bon, je les respecte et je les accepte», a expliqué Ménez dans L'Equipe. Frustré, le Romain n'a visiblement pas apprécié le discours de son nouveau coach, qui n'aurait pas de place pour lui dans son schéma tactique. L'attaquant polyvalent estime pourtant avoir la capacité de jouer à plusieurs postes et ne pas rechigner aux tâches défensives.
J. Ménez - «pas du tout fermé à un départ»
Difficile de critiquer les choix tactiques de Montella, qui ne s'est pas encore incliné en championnat depuis son arrivée. Et la prestation de Ménez, titularisé ce dimanche, contre la Fiorentina (2-2), ne devrait pas vraiment convaincre son entraîneur. En cas de retour sur le banc, l'international tricolore n'exclut pas un départ. «Je ne suis pas du tout fermé à un départ. (...) Pour tout donner, j'ai besoin de me sentir en confiance, de me sentir important au sein du club. A partir du moment où ce n'est plus le cas, je n'exclus rien.»
S'il est toujours prêt à tout donner pour la Roma, Ménez semble bien parti pour animer le prochain mercato estival. Lié au club jusqu'en juin 2012, il ne devrait pas être retenu s'il ne prolonge pas son contrat avant l'été prochain. Le natif de Longjumeau est conscient de se trouver dans une bonne position pour négocier son avenir. Le Giallorosso ne devrait pas manquer de prétendants en cas de départ et les clubs intéressés peuvent donc commencer à se manifester.