Considéré par le passé comme l'un des joueurs offensifs les plus réguliers sous le maillot bleu, Florent Malouda n'est que l'ombre de lui-même depuis quelques mois. Une situation paradoxale alors que l'équipe de France est en nette progression depuis l'arrivée de Laurent Blanc après un Mondial catastrophique l'an dernier.
Comme l'ombre d'un doute
En Afrique du Sud, le joueur des Blues avait été l'un des rares à surnager malgré le naufrage des Bleus. Moins convaincant sous l'ère Laurent Blanc, Malouda (30 ans, 64 sélections et 5 buts avec les Bleus) était pourtant censé devenir l'un des cadres d'une équipe rajeunie par le sélectionneur tricolore. L'ancien Lyonnais est parfaitement conscient qu'il devra apporter beaucoup plus à l'avenir dans l'animation offensive. «Par rapport à ce que je fais en club, il y a forcément une plus grande exigence. C'est normal et je le comprends» , a expliqué le milieu de terrain de Chelsea.
Le Guyanais est néanmoins serein sur sa situation actuelle et reste convaincu que ses performances évolueront dans le bon sens. «La seule chose que je peux dire, c'est que je vais essayer de m'améliorer, sans pour autant en faire une fixation. Quand je viens en équipe de France, je ne cherche pas à trop en faire ou à réagir par rapport au fait qu'on aimerait avoir le même Florent Malouda qu'à Chelsea. Ça viendra naturellement» , a-t-il rappelé.
L'éternel débat Ribéry-Malouda
Son retour a monopolisé l'attention des médias toute cette semaine. Franck Ribéry a lui aussi rendu une copie plutôt moyenne face au Luxembourg mais son repositionnement sur le côté gauche en cours de match a été plus convaincant. Le joueur du Bayern Munich évolue à ce poste en Bundesliga et son retour en équipe de France ne pouvait que soulever à nouveau le débat de son positionnement dans le dispositif de Laurent Blanc.
Souvent titulaire sur le côté gauche, Malouda n'a pas réellement brillé lors de ses dernières sorties sous le maillot bleu. Le débat ne perturbe pas pour autant l'ancien Lyonnais. «Ça dure depuis tellement longtemps que, quelque part, il n'y a pas de conclusion à tout ça. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de trouver une certaine cohésion dans nos enchaînements offensifs. Pour l'instant, on n'y arrive pas et on le voit bien. Il y a plus de frustration, on a davantage tendance à forcer les choses» , a conclu le Guyanais. Le débat reste ouvert.