le 29/03/2011 à 15h24

Hazard, un ange en France, un diable en Belgique

Eden Hazard peine à s'imposer avec les Diables Rouges.
Adulé en France où il fait les beaux jours de Lille, Eden Hazard l'est beaucoup moins en Belgique, notamment en sélection où il peine à convaincre. La faute à un comportement jugé peu professionnel. Le sélectionneur des Diables Rouges, Georges Leekens, et son adjoint, Marc Wilmots, ne semblent pas décidés à faire le moindre cadeau au jeune Lillois.

S'il flambe aujourd'hui avec le LOSC, Eden Hazard était pourtant passé à côté de son début de saison. Son professionnalisme était notamment remis en question. Le sélectionneur belge, Georges Leekens, n'hésitait pas à critiquer publiquement le jeune milieu de terrain des Dogues. C'était en octobre dernier.

«J'aime bien Eden, il a beaucoup de qualités mais il doit davantage travailler, lâchait ainsi le sélectionneur des Diables Rouges. Maintenant, c'est à lui de travailler physiquement et mentalement. Je ne suis pas là pour faire des cadeaux. Je suis là pour le motiver car la Belgique a besoin d'un grand Eden.» S'il est depuis revenu à son meilleur niveau, Hazard n'est toujours pas indiscutable en sélection.

«Il faut peut-être qu'il s'amuse moins»

Vendredi dernier, le Lillois était ainsi remplaçant en Autriche (0-2), pour un match pourtant capital dans la course à la qualification pour l'Euro 2012. Dans les colonnes de L'Equipe, Marc Wilmots revient sur ce choix curieux. «On est en train de former un collectif et on fait des choix. L'important, c'est le groupe. Eden reste un élément très important, comme les autres», souligne l'adjoint de Leekens.

Irréprochable en France, Hazard l'était un peu moins en sélection il y a quelques mois et semble payer encore aujourd'hui les pots cassés de ce peu d'entrain affiché à l'entraînement, même s'il devrait logiquement débuter face à l'Azerbaïdjan ce mardi soir.

Même la presse belge s'en étonne

«Au niveau du groupe, Eden est bien là, toujours à l'heure, mais il pourrait peut-être avoir encore plus de rigueur, plus de volonté à l'entraînement, reconnaît l'ancien Bordelais. Il faut peut-être qu'il s'amuse moins. L'équipe nationale, c'est le très haut niveau et c'est aujourd'hui, pas demain.»

Difficile à croire vu de France que cet Hazard soit un vrai petit diable une fois rentré en Belgique… «En France, on doit se dire que le voisin belge doit posséder une équipe fabuleuse si elle parvient à se passer d'Hazard», écrivait ainsi le journal L'Avenir hier lundi avec un brin d'ironie.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 29/03/2011 à 15h24
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