Contrairement à Lyon qui dit ne pas avoir abandonné la quête du titre de champion de France malgré six points de retard sur Lille à dix journées de l'arrivée, le Stade Rennais vise avant tout une place sur le podium afin d'accrocher la prochaine Ligue des Champions. Car selon Frédéric Antonetti, il faudrait «vraiment des circonstances très, très favorables» , pour que son équipe soit sacrée cette saison.
Mais pour le podium aussi, l'entraîneur du club breton craint que Marseille et Lyon ne soit mieux armés pour se placer juste derrière Lille. Selon lui, les deux Olympiques ont des arguments supérieurs à faire valoir en terme de vécu, mais pas seulement. «L'expérience peut aider sur un coup de pied arrêté et après il y a ce qui se passe dans les coulisses» , a-t-il lancé ce jeudi en conférence de presse.
F. Antonetti – «normalement, c'est la police qui fait ça»
Tous les clubs de Ligue 1 ne seraient pas logés à la même enseigne. Premier visé, l'OL et son président Jean-Michel Aulas. Dans les couloirs de Gerland, après le match nul 1-1 le 19 mars dernier avec une égalisation rennaise à la 87e minute, «il y en a qui essayent d'influencer. Vous demanderez à ceux qui étaient présents» , a-t-il accusé avant de préciser sa pensée.
«C'est le rapport de force. Demandez à messieurs Layec et Gautier comment ils ont été interpellés. Il y a eu des interpellations et c'est normalement la police qui fait ça» , a déploré Antonetti. Les colères d'Aulas à l'encontre des arbitres ne sont pas une nouveauté, mais l'entraîneur rennais se plaint du traitement de faveur dont bénéficierait le président lyonnais. «Si moi je fais ce qui s'est passé à Lyon, je passe à l'éthique (Conseil national de l'éthique)» , a-t-il estimé. Des propos qui ne devraient pas manquer de faire réagir l'intéressé…