José Mourinho n'est plus invincible à domicile. En s'inclinant samedi face au Sporting Gijon (0-1), l'entraîneur du Real Madrid a concédé sa première défaite en championnat sur son terrain depuis neuf ans. Après 150 matchs d'invincibilité le technicien portugais a finalement cédé. Mais la défaite des Madrilènes est bien plus qu'une histoire de statistiques, car elle met sans doute fin aux derniers espoirs de titre national pour la Maison Blanche.
En décrochant une précieuse victoire sur la pelouse de Villarreal (0-1), le FC Barcelone a bien profité du faux-pas de son rival pour prendre le large au classement. A huit journées de la fin du championnat, les Blaugrana comptent huit points d'avance sur le club de la capitale espagnole. Un écart trop important selon le Special One. «Même si mathématiquement cela reste possible, objectivement, avec huit points de retard, c'est désormais mission impossible», a-t-il reconnu.
Mourinho se montre grand seigneur
Evoquant le manque de réussite de son équipe lors de cette 30e journée, le Mou était également conscient que les absences de Xabi Alonso, Marcelo, Karim Benzema et Cristiano Ronaldo avaient certainement pesé dans la balance, mais il est cependant resté beau joueur. Mourinho n'a pas hésité à rentrer dans le vestiaire de son adversaire du jour pour féliciter les joueurs, alors que ces derniers ont offert une voie royale au Barça.
«C'est un pas très important vers le titre. (...) Huit points d'avance, c'est beaucoup», a déclaré Gerard Piqué à la chaîne de télévision Sexta. Pep Guardiola reste tout de même plus prudent que son défenseur. «Mais si tu te crois déjà champion à huit journées de la fin avec huit points d'avance, la seule chose qui puisse t'arriver c'est de perdre le championnat», a-t-il expliqué. Difficile tout de même d'imaginer les Blaugrana s'effondrer en fin de parcours. Du côté du Real, il reste encore la Ligue des Champions et la Coupe du Roi pour sauver la saison.