le 04/04/2011 à 10h57

Lloris et Lisandro en colère, Lyon sous haute tension

Lloris en colère, symbole du malaise lyonnais
Le match nul malvenu concédé sur le fil à Nice dimanche a plongé l'Olympique Lyonnais dans le doute. Lisandro Lopez remonté contre Claude Puel, Hugo Lloris furieux contre ses coéquipiers, Bernard Lacombe ne croit plus au titre, Jean-Michel Aulas pointe du doigt ses joueurs… La tension est palpable à Lyon.

L'Olympique Lyonnais a pris un sérieux coup derrière la tête dimanche à Nice, en encaissant deux buts lors des cinq dernières minutes et en concédant le partage des points (2-2) après avoir pourtant mené de deux buts. Avec huit points de retard sur Lille à neuf journées de la ligne d'arrivée, les espoirs de titre se sont sans doute envolés, les hommes de Claude Puel doivent désormais se concentrer avant tout sur l'obtention d'une place sur le podium, synonyme de Ligue des Champions.

Lloris perd ses nerfs

Tout allait pourtant plutôt bien jusqu'à la sortie de Lisandro Lopez à la 86e minute, malgré des difficultés remarquées par le conseiller du président Bernard Lacombe. «C'était un miracle que l'on mène deux buts à zéro. On a eu des largesses pendant tout le match» , a-t-il reconnu. Après avoir été rattrapé sur le fil face à Rennes il y a quinze jours (1-1), ce nouvel accroc était de trop pour Hugo Lloris, entré dans une colère noire au coup de sifflet final.

«On se chie dessus ! Il y en a ras le cul. C'est quoi ça ? Putain de merde» , a-t-il lâché en rentrant au vestiaire après avoir copieusement râlé contre ses coéquipiers à sa sortie du terrain. Habituellement si calme, le gardien de l'équipe de France n'est pas le seul à avoir piqué une colère dimanche soir.

Les choix tactiques de Puel critiqués

L'autre meilleur joueur du club, Lisandro Lopez, n'a pas du tout apprécié d'être remplacé à cinq minutes de la fin du match et n'a pas manqué de le signifier à son entraîneur Claude Puel, qui, en effectuant son troisième changement, n'a pas pu ensuite remodeler son équipe suite à l'exclusion du catastrophique Pape Diakhaté. Ce dernier expliquait la semaine passée ne pas «être né pour être numéro deux» , il devrait rapidement se retrouver numéro trois…

J.-M. Aulas – «pas au niveau»

Alors que Lacombe refuse désormais de parler de titre, même Jean-Michel Aulas semblait accuser le coup après le match. Le président lyonnais n'a pas manqué de signifier à l'arbitre que le but de l'égalisation de Renato Civelli avait été marqué de la main. Invectivé par l'entraîneur adjoint niçois, il a pourtant été très sobre cette fois-ci. Devant les micros, JMA a d'ailleurs préféré critiquer son équipe plutôt que de se plaindre de l'arbitrage. «On a déjoué. Il y a eu un certain nombre de joueurs qui n'étaient pas au niveau» , a-t-il regretté.

La semaine passée, l'entraîneur rennais Frédéric Antonetti avait pointé du doigt l'influence lyonnaise sur les arbitres. Mais si Diakhaté aurait dû être exclu plus tôt, force est de constater que l'OL n'a pas bénéficié de la clémence de l'homme en noir cette fois-ci, avec ce but illicite qui pourrait couter 20 M€ à Lyon (référence aux propos de JMA la saison dernière) dans la course à la Ligue des Champions, dont le principal adversaire désormais, n'est autre que le Stade Rennais d'Antonetti...

Par Nicolas Lagavardan, le 04/04/2011 à 10h57
Ça a fait le BUZZ actuellement