Depuis son doublé contre Monaco (2-2), le 18 décembre, Nenê n'a plus marqué le moindre but en Ligue 1. Soit 925 minutes que l'ailier gauche du Paris Saint-Germain cherche désespérément à faire trembler à nouveau les filets. Un contraste saisissant avec ses 13 réalisations lors des 18 premières journées de championnat ! Avec son efficacité, le Brésilien, pas toujours très altruiste, a perdu une bonne partie de son crédit auprès de ses coéquipiers.
A la mi-mars, après le nul concédé contre Montpellier (2-2), l'attaquant Guillaume Hoarau lançait un premier pavé dans la mare, fustigeant indirectement le jeu trop personnel de Nenê. «Chacun fait son petit numéro», critiquait le Réunionnais. Toujours par médias interposés, l'ancien Monégasque rétorquait : «Avant j'étais la solution, maintenant je suis le problème !»
«T'as pas envie de t'entraîner ou quoi ?»
Voyant la moutarde monter au nez du groupe, le capitaine, Claude Makelele, et l'entraîneur, Antoine Kombouaré, tempéraient le climat électrique quelques jours plus tard en conférence de presse. Mais l'attitude pacifique et consensuelle du coach a ses limites. Hier mercredi, lors de la séance d'entraînement matinale, le technicien kanak a repris Nenê de volée, comme le rapporte l'Equipe.
Irrité par l'engagement de Tripy Makonda, le Brésilien s'est attiré, d'abord, les foudres de son coéquipier – «T'es pas content ?» -, puis celles de son coach : «T'as pas envie de t'entraîner ou quoi ?». Nenê n'a visiblement pas apprécié, préférant quitter l'entraînement collectif pour aller courir avec un kiné du club. Mais Kombouaré n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Résultat : le joueur a eu droit à une séance supplémentaire de deux heures l'après-midi !
Le doute n'est donc plus permis, Nenê se trouve de plus en plus isolé au sein du vestiaire parisien. Kombouaré doit-il malgré tout continuer à titulariser son meilleur buteur ? Lors d'un récent sondage Maxifoot, sur 10 765 votants, vous étiez 62,3% à estimer que oui. Mais les derniers événements ne vont-ils pas changer la donne ? Réponse, samedi (19 heures), à Caen. Quoi qu'il en soit, le salut passera par le (des) but(s) pour Nenê.