Après la défaite à Monaco (1-0) samedi soir, Adil Rami s'est emporté contre ses coéquipiers à sa sortie du terrain, alors que l'unique but du match a été marqué suite à une grossière erreur de sa part. Le défenseur central de Lille a finalement souhaité modérer ses propos après avoir pris une bonne douche. «J'ai dit ces mots parce que j'étais énervé. Et l'énervement n'est jamais le meilleur conseiller» , a-t-il reconnu.
De retour de sa blessure aux cervicales contractée avec l'équipe de France face à la Croatie (0-0), le défenseur tricolore, si bon en Bleu aux côtés de Mexès, alterne souvent le chaud et le froid en club, comme il l'a encore prouvé à Louis II. Mais au coup de sifflet final, plutôt que de faire son autocritique, Rami a préféré pointer du doigt l'attitude de certains de ses coéquipiers, à l'image du coup de sang d'Hugo Lloris le week-end dernier à Nice. Sauf que le gardien lyonnais n'avait rien à se reprocher…
Un abcès à crever ou une bonne ambiance ?
«Certains ne font pas les efforts. Ce soir, on n'a pas joué avec le coeur. Il va falloir crever l'abcès. Aujourd'hui, il y a des choses qui n'ont pas été réglo de la part de certains joueurs. Ça commence vraiment à me casser les c…» , a d'abord lancé Rami au micro de Foot+, avant de retirer ses accusations quelques minutes plus tard. «Même si on perd, il y a toujours une bonne ambiance dans le groupe» , a-t-il tenté de désamorcer.
«On est des compétiteurs et parfois on dit un peu de la merde. Je n'accepte pas la défaite, même si l'erreur vient de mon côté» , a finalement reconnu Rami, ce qui n'excuse pas pour autant ses coéquipiers, méconnaissables hier soir à Monaco et qui ont offert à Marseille la possibilité de revenir à un petit point en cas de victoire face à Toulouse ce dimanche.