Le montant des mises effectuées en France sur les paris sportifs en ligne a chuté de 26,5% entre janvier et mars, selon l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). Sur le premier trimestre 2011, le volume des transactions s'est élevé à 147 millions d'euros, contre 200 M€ lors du 4e trimestre 2010 et 248 M€ lors du troisième trimestre 2010.
Les paris sportifs chutent, paris hippiques au poker augmentent
«C'est une baisse significative. Le marché vient de s'ouvrir et nous n'avons pas de référent pour le premier trimestre 2010. Nous sommes attentifs. Il ne faudrait pas que l'offre légale, faute d'attractivité, conduise les joueurs à essayer de renouer avec les sites illégaux» , a commenté le président de l'Arjel Jean-François Vilotte auprès du Figaro. Dans le même temps, les mises sur les paris hippiques ont faiblement augmentées, elles ont presque doublé sur le poker.
Calendrier terne, baisse des cotes et culture du pari sportif
Pour expliquer cette forte baisse des paris sportifs, Vilotte pointe du doigt le calendrier, pauvre en ce premier trimestre 2011, mais aussi la dégradation des cotes de la part d'opérateurs afin d'augmenter leur marge. Une politique qui aurait conduit une partie des parieurs à les fuir. Enfin, il pense que les sites agréés ont mésestimé le manque de culture en France des paris sportifs, un secteur longtemps détenu par des monopoles d'Etat et qui a été ouvert à la concurrence en juin 2010.
Canalwin jette l'éponge
Comme souvent lors de l'ouverture de marchés à la concurrence, tous les nouveaux venus ne tiennent pas le coup. Sur les seize opérateurs autorisés par l'Arjel, Canalwin (détenu par Canal+ et Ladbrokes) a d'ores et déjà rendu son agrément, Unibet n'a pas démarré son activité, tandis que TF1 est sur le point de se désengager d'Eurosportbet. Mais dans cette période troublée, le football demeure la discipline sportive la plus prisée par les parieurs.