Plus inconstant dans ses performances, moins solide dans les duels, moins bon tout simplement, le Souleymane Diawara version 2010-2011 n'est pas tout à fait celui de 2009-2010. Il n'en fallait pas plus pour accoler au roc sénégalais le syndrome Cris. Un mal caractérisé par une chute des performances touchant les défenseurs centraux trentenaires.
A 33 ans, le Lyonnais apparaît clairement en déclin, au point d'être relégué sur le banc. Mais peut-on vraiment comparer sa situation à celle du Marseillais de 32 ans ? Non. Du moins, pas encore. Certes, le Marseillais est moins tranchant que la saison dernière, mais de là à voir Didier Deschamps en faire un remplaçant, le pas n'est pas encore franchi. Et ce malgré sa piètre prestation contre Toulouse (2-2) dimanche.
«J'ai été nul !»
OK, DD a sorti son joueur à la mi-temps. Et oui, il s'agissait d'un choix. Enfin de là à en tirer des conclusions pour la fin de saison et l'avenir de Diawara, attendons un peu. «Il était en dessous de son niveau contre Toulouse, ça arrive à tout le monde, même aux plus grands joueurs, a plaidé l'entraîneur adjoint de l'OM, Guy Stéphan, sur RMC. On a l'impression que c'est un roc indestructible, mais il lui arrive aussi d'être en difficulté, moins bien, moins vif sur ses appuis.»
Et puis Diawara relevait surtout d'une blessure qui l'avait éloigné des terrains pendant trois semaines. Conscient de sa sortie ratée contre le Téfécé, l'ancien Bordelais fait son mea culpa. «J'ai été nul et c'est normal qu'on me sorte quand ça arrive. C'était pour le bien de l'équipe et ce n'est pas pour ça que mes relations avec le coach vont changer», a insisté Diawara dans les colonnes de La Provence.
«Hors de question», donc, d'envisager un départ prochain. Mauvais lors du dernier match, le Sénégalais sera meilleur lors du prochain. Du moins, il le faudra ! Car le principal, c'est de savoir rebondir après une performance médiocre. Tout l'inverse du syndrome Cris…