Brandao parti, Didier Deschamps s'est retrouvé avec une option offensive en moins à la pointe de son attaque. Si André-Pierre Gignac a été recruté pour tenir ce rôle l'été dernier, l'ancien Toulousain n'a guère convaincu et a effectué ses prestations les plus abouties dans le couloir gauche. Autant dire que l'entraîneur marseillais pouvait être légèrement inquiet avant d'aborder le sprint final, mais il a peut-être bien trouvé la solution.
Aligné dans l'axe face à Lens (0-1), Loïc Rémy n'avait pas convaincu. Si l'ancien Niçois avait déjà occupé ce poste par le passé, il était visiblement en manque de repères. De nouveau placé en pointe face à Toulouse (2-2), dimanche, le natif de Lyon a rendu une bien meilleure copie avec un but et une passe décisive. «C'est un poste que je connais, j'adore prendre la profondeur, en plus je reçois de bons ballons. C'est pourquoi je suis content d'évoluer à ce poste. C'est à moi de prouver au coach que je suis capable de le faire.»
Rémy doit devenir «un killer devant le but»
Si l'expérience a visiblement plu à l'international français, il est surtout conscient d'avoir un bon coup à jouer en s'installant durablement à un poste où aucun attaquant phocéen ne s'est encore imposé depuis le début de la saison. Surtout que dans le couloir droit, la concurrence est rude avec Mathieu Valbuena. Pour convaincre Deschamps, Rémy devra se transformer en chasseur de buts, mais ce n'est pas encore gagné pour l'Olympien, qui est bien conscient des progrès qu'il lui reste à faire pour être «un killer devant le but».
Pour Guy Stephan, le joueur est en tout cas sur la bonne voie. «Il progresse beaucoup dos de but, dans le jeu aérien, dans ses déplacements, face au but. (...) Il est en train d'étendre son registre à ce poste», a expliqué l'entraîneur adjoint. Alors que Marseille entame le sprint final pour conserver sa couronne, Deschamps a peut-être trouvé bien plus qu'une solution de dépannage pour son secteur offensif. Nouvel élément de réponse, dimanche prochain face à Montpellier.