Six buts en vingt-quatre rencontres de Ligue 1. Le bilan est peu flatteur pour André-Pierre Gignac, acheté 16 millions d'euros par l'Olympique de Marseille l'été dernier. Une première saison compliquée dans la cité phocéenne pour le Martégal, qui estime vivre actuellement une année de transition. Face aux critiques l'Olympien ne bronche pas, mais estime qu'en dehors de Didier Drogba, rares sont les attaquants à avoir cassé la baraque dès leur arrivée à l'OM.
Gignac ne se cherche pas d'excuse et assume une nouvelle fois ses prestations en demi-teinte. «Je suis sans doute arrivé un peu trop confiant en me disant que cela allait arriver comme sur des roulettes et je me suis reposé sur mes lauriers», a-t-il confié à France Football. Et l'ancien Toulousain ne pointe pas du doigt uniquement sa mentalité, il est également conscient de ne pas être assez efficace devant le but en faisant preuve de trop de maladresse et de précipitation. En somme, bien trop brouillon.
«Je préfère être remplaçant que me retrouver dans l'axe»
Recruté pour mener l'attaque olympienne, Gignac a dû s'exiler sur le côté gauche. Un bon choix de la part de Didier Deschamps, qui n'avait pas été convaincu par les prestations de son joueur en pointe. Ce dernier avoue d'ailleurs ne plus vouloir jouer dans l'axe. «Pour être franc, je préfère être remplaçant que me retrouver dans l'axe», affirme le Marseillais. C'est pourtant à ce poste qu'il a éclaté à Lorient, puis à Toulouse, mais il estime ne pas être à l'aise dans le système de jeu de l'OM, qui n'est pas basé sur le contre.
Mais l'international français ne baisse pas les bras. «Je resterai jusqu'à ma cinquième année de contrat s'il le faut, mais je réussirai ici ! A moins qu'on ne me dégage avant», a-t-il lâché. Relégué sur le banc dernièrement, Gignac a déclaré ne pas vouloir se contenter d'un rôle de joker à Marseille. Pour briller, il se verrait bien associé à Bafétimbi Gomis dans un autre système de jeu. «Lui, il sait garder les ballons et les dévier. Et surtout il sait jouer pour les autres, pour son équipe. Avec lui, en 4-4-2, pfff, on ferait un malheur.» Il y a tout de même peu de chances que son souhait se réalise...