Les Clasicos créent une énorme tension en Espagne, toujours plus forte après chaque match. Avec quatre rendez-vous à très fort enjeu en moins de trois semaines, avec des personnalités aussi fortes des deux côtés, avec une presse à l'affût du moindre détail et avec une rivalité ancestrale entre Madrid et Barcelone qui dépasse largement le cadre du sport, pouvait-il en être autrement ?
La presse divisée
Après l'acte III disputé mercredi soir à Bernabeu et qui a vu le Barça l'emporter (0-2), le carton rouge reçu par Pepe a enflammé les foules, à l'image d'une presse très divisée et qui semble prêcher d'abord pour sa paroisse. Les quotidiens de la capitale, As et Marca, titrent tous les deux «Por qué ?» (pourquoi ?), accusant l'arbitre d'avoir faussé les débats.
De son côté, la presse catalane n'en veut pas à M. Stark et préfère souligner le nouvel exploit de Lionel Messi, auteur d'un doublé à Bernabeu. Sport écrit que «le p... de maître, c'est Messi» , en référence à la réponse de Pep Guardiola à José Mourinho mardi soir, lors de la conférence de presse de veille de match. Pour El Mundo Deportivo, le Barça a tout simplement «détruit Madrid.»
Del Bosque suit les évènements de très près
La rivalité entre Castillans et Catalans est plus que jamais exacerbée. Sur le terrain, on a vu des champions du monde espagnols se fritter et s'insulter littéralement. Alors que la péninsule ibérique avait réussi à trouver une union sacrée qui a contribué à lui permettre de remporter l'Euro 2008 puis la Coupe du monde 2010, la division guette.
Casillas, Ramos, Xabi Alonso et Arbeloa côté Real, Valdès, Piqué, Busquets, Puyol, Xavi, Iniesta, Pedro et Villa côté Barça, tout ce beau monde portera bientôt à nouveau le même maillot, celui de l'Espagne. Le sélectionneur Vicente Del Bosque est d'ailleurs le premier à s'en inquiéter, redoutant que les tensions ne se répercutent sur la cohésion de son équipe lors des prochains rassemblements et matchs de la Roja…