L'été 2003, ça ne vous rappelle rien ? Si je vous dis Grégory Coupet, Lyon, Marseille et Vedran Runje, les souvenirs reviennent ? En effet, ce fut l'un des fils rouges du mercato estival en 2003. Longtemps, l'hypothèse d'un échange de gardiens entre l'OL et l'OM avait circulé. Finalement, la transaction ne s'était pas faite. Pourquoi ? Coupet lève en partie le voile…
Dans son autobiographie, parue ce vendredi, l'actuel portier parisien revient sur cet épisode. Ou plutôt sur sa position fragilisée dans les rangs rhodaniens à l'époque. C'est de notoriété publique, le président Jean-Michel Aulas cherchait alors un nouveau gardien. Coupet le savait et, vexé, le joueur formé à Saint-Etienne avait provoqué une rencontre avec le boss.
De transférable à «pilier du club» en quelques secondes…
Un «échange musclé», qui se déroula lors de la Peace Cup, en préparation d'avant-saison en Corée du Sud. «Je lui [ai dit] que je suis au courant de tout et que le club peut chercher si bon lui semble un autre gardien pour la saison suivante», rapporte aujourd'hui l'ancien Gone. Pris de court ? Epris de remords ? Ou tout simplement en manque d'arguments ? Quoi qu'il en soit, JMA va alors craquer…
Pas vraiment de nature à céder si facilement, le président de l'OL avait «mordu» pleinement dans le coup de bluff de son gardien. Lequel ? Un prétendu contact avancé entre Marseille et Coupet, inexistant en réalité selon le joueur ! «En l'espace de quelques secondes, je suis devenu le pilier du club alors qu'Aulas essaye de me remplacer depuis des semaines. C'est ça, le football, un milieu sans foi ni loi», confie le portier parisien.
Au final, non seulement Coupet n'avait pas quitté l'OL, mais il avait obtenu une prolongation de contrat et de meilleures conditions salariales. Comme quoi, même JMA, président considéré comme l'un des plus malins et des plus avertis dans le milieu du football français, peut se laisser berner…