le 01/05/2011 à 11h59

EdF : Blanc reçoit de nombreux soutiens

Laurent Blanc, dans l'oeil du cyclone, ne manque pas de soutiens.
L'affaire des quotas discriminatoires continue de faire beaucoup de bruit. Marqué par cette histoire, Laurent Blanc a tenu à s'excuser pour ses propos. En attendant qu'une commission d'enquête examine les faits, le sélectionneur tricolore a reçu de nombreux soutiens. Même l'association Foot Solidaire le défend. Tout comme Jacques Faty, au coeur du problème soulevé.

«Si j'ai heurté certaines sensibilités, je m'en excuse.» Au coeur du cyclone après la publication du compte-rendu de la réunion du 8 novembre dernier par le site Mediapart, au cours de laquelle il a tenu des propos maladroits qui prêtent à polémique une fois sortis de leur contexte, Laurent Blanc est aujourd'hui un «homme très marqué», a fait savoir le président de la FFF, Fernand Duchaussoy.

«Que certains termes employés au cours d'une réunion de travail, sur un sujet sensible et à bâtons rompus, puissent prêter à équivoque, sortis de leur contexte, je l'admets et si, pour ce qui me concerne, j'ai heurté certaines sensibilités, je m'en excuse. Mais être soupçonné de racisme ou de xénophobie, moi qui suis contre toute forme de discrimination, je ne le supporte pas», a réagi le sélectionneur tricolore, qui a fait le choix de ne plus s'exprimer avant la semaine prochaine.

«Il n'y a pas de racisme dans le foot en France»

Malgré cette affaire, Blanc n'est pas lâché par ses pairs. Après Didier Deschamps et Claude Puel, le champion du monde 98 a reçu le soutien de nombreux techniciens. A commencer par Rudi Garcia. Pour le Lillois, le sélectionneur «n'a rien à prouver». Faruk Hadzibegic, pour qui «il n'y a pas de racisme dans le foot en France», lui a également apporté son soutien.

Pour Guy Roux, le compte-rendu de Mediapart ne vaut rien. L'ancien entraîneur de l'AJ Auxerre a tenu à recadrer le débat : «La France, de par son histoire et son passé colonial, a des milliers de gens qui sont nos cousins. Leurs enfants naissent ici et jouent au foot. De par le droit du sol, ils sont Français. La FIFA permet de jouer pour la nation de leur grand-père et même plus, sans limite. C'est un problème. Il faudrait que les joueurs se décident quant à leur sélection dès 18 ans, à leur majorité.»

«Jamais eu de problème de race ou de quota»

Même l'association Foot Solidaire, par la voix de son fondateur Jean-Claude Mbvoumin, qui lutte contre le trafic et l'exploitation des jeunes joueurs africains, est venue défendre Laurent Blanc : «Foot Solidaire est au courant de la réflexion que mène Laurent Blanc depuis sa nomination, pour modifier les critères de recrutement et de formation des jeunes joueurs. (…) Le recentrage voulu par le sélectionneur national est justifié, d'un point de vue technique, mais n'a rien à voir avec un acte de racisme.»

Enfin, Jacques Faty, international sénégalais passé par les équipes de France de jeunes, et formé à l'INF Clairefontaire, n'a jamais connu de critères de sélections basés sur la couleur de peau. «Le but de la presse est de choquer mais en tant que footballeur, j'essaye de prendre de la hauteur, a fait savoir le défenseur sochalien sur RMC. A Clairefontaine, on m'a toujours dit de préférer la technique. On n'a jamais eu de problème de race ou de quota.» En cas temps difficiles, les techniciens de la FFF ne manquent pas de soutiens.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 01/05/2011 à 11h59
Ça a fait le BUZZ actuellement