C'est une certitude, la première saison d'André-Pierre Gignac à l'Olympique de Marseille ne restera pas gravée dans les mémoires. Ou alors comme l'un des principaux flops de l'exercice 2010-2011. En 25 matchs de Ligue 1, l'attaquant marseillais n'a inscrit que 7 buts. Trop insuffisant pour un joueur recruté 16 millions d'euros l'été dernier et destiné à mener l'attaque olympienne. Pire, l'ancien Toulousain pourrait même se contenter d'un rôle de joker lors des prochaines rencontres, décisives dans la course au titre.
Il faut dire que Gignac aurait sans doute dû s'abstenir avant de déclarer qu'il préférait être remplaçant plutôt que de jouer dans l'axe, souhaitant se fixer dans le couloir gauche. La forme étincelante affichée par André Ayew sur son côté a pour conséquence de pousser le Martégal sur le banc. Didier Deschamps lui préférant Jordan Ayew en pointe face à Auxerre (1-1) dimanche, en attendant le retour de suspension de Loïc Rémy.
D. Deschamps - «c'est vrai que c'est compliqué»
«Pour Gignac, c'est vrai que c'est compliqué. C'est difficile pour lui d'enchaîner athlétiquement, mais c'est à lui de s'accrocher pour inverser la tendance. (...) Il ne faut pas qu'il lâche, il doit s'accrocher et faire en sorte d'être utile à l'équipe, un quart d'heure, une demi-heure, une mi-temps ou dès le début», a indiqué l'entraîneur du club phocéen. En attendant, il devra sans doute se contenter d'un rôle de doublure d'André Ayew.
Une situation difficile à vivre pour le joueur, qui n'est pas épargné par les sifflets. «Maintenant, ça suffit ! Il touche un ballon et il est sifflé, on en a marre que les supporters choisissent leur tête de turc. Les joueurs font partie de ce club, il faut les encourager. On n'est pas obligé de l'aimer, mais il faut le soutenir», a d'ailleurs pesté José Anigo. La saison dernière, Deschamps a montré dans le sprint final qu'il ne souhaitait pas changer une équipe qui tournait bien et, sans Gignac, l'OM a prouvé qu'il pouvait séduire...