le 05/05/2011 à 23h10

Jacquet ne charge pas Laurent Blanc

Aimé Jacquet est resté sur la réserve au sujet de l'affaire des "quotas"
Les déclarations se multiplient dans l'affaire des quotas qui secoue actuellement la Fédération française de football. Interrogé à son tour sur cette polémique, Aimé Jacquet a accepté de donner son opinion ce jeudi. Figure emblématique du football français, ce dernier s'est refusé à accabler Laurent Blanc après cet acharnement médiatique.

L'affaire a pris une dimension parfois disproportionnée ces derniers jours. Deux camps s'opposent sur la véritable gravité de l'affaire des "quotas" envisagée par des dirigeants du football français. Alors que certains anciens internationaux n'ont pas été très tendres avec Laurent Blanc et l'instance du football français, Aimé Jacquet s'est montré beaucoup plus souple de ses propos.

Blanc est-il tombé dans le piège ?

Débarqué à la tête de la sélection nationale après le fiasco de l'équipe de France lors du Mondial 2010 en Afrique en Sud, Laurent Blanc n'imaginait sans doute pas être emporté dans un tel emballement médiatique. Très épargné par les critiques depuis son arrivée, le sélectionneur tricolore doit désormais assumer une affaire qui semble le dépasser complètement. A tel point qu'une démission n'est aujourd'hui pas totalement improbable.

La réaction d'Aimé Jacquet était attendue à propos d'un joueur qu'il connaît parfaitement pour l'avoir eu sous ses ordres en équipe de France. «Je suis triste parce que j'ai l'impression que Laurent Blanc s'est fait piéger. On l'a interrogé et il s'est laissé un tout petit peu emporter. Il a dit des choses qu'il n'aurait pas dû dire. Il a été pris dans un tourbillon» , a déclaré l'ancien sélectionneur de l'équipe de France championne du monde en 1998 sur Canal+ Sport.

Et maintenant ?

Pour resituer les propos de Laurent Blanc dans leur contexte, l'idée de quotas pour les sélections de jeunes avaient été avancée lors de la réunion de la Direction technique nationale (DTN) le 8 novembre dernier puis approuvée verbalement par le sélectionneur. Aimé Jacquet a expliqué que le mot "quota" lâché par Blanc n'avait pas de résonnance footballistique. «Comment voulez-vous faire des quotas dans une sélection ? C'est impossible» , a-t-il expliqué.

Jacquet n'a en revanche pas souhaité répondre à la question sur d'éventuelles sanctions alors que deux commissions d'enquête ont été diligentées par la FFF et le ministère des Sports. «Il faut attendre un petit peu. Je connais l'homme à l'origine des fuites (Mohammed Belkacemi). C'est un homme fantastique, il a beaucoup travaillé dans les cités et c'est la Fédération qui l'a récupéré. Il a réagi en tant qu'homme et a transmis à la Fédération. Mais qu'est-ce qu'a fait la Fédération ? Et comment se fait-il que cela se retrouve dans les médias ?» , a conclu l'ancien sélectionneur des Bleus. Des questions auxquelles il faudra désormais apporter des réponses.

Par Romain Boselli, le 05/05/2011 à 23h10
Ça a fait le BUZZ actuellement