le 06/05/2011 à 11h15

Le recensement pour les quotas avait-il déjà débuté ?

L'avenir de Blaquart paraît de plus en plus menacé
Mediapart lâche une nouvelle bombe dans l'affaire des quotas discriminatoires. Un graphique recensant le nombre de binationaux dans les sélections de jeunes a été dévoilé et aurait déjà été utilisé par François Blaquart. Un document établissant par tranche d'âge le nombre de joueurs susceptibles de jouer sous les couleurs d'un autre pays.

L'affaire des quotas discriminatoires est bien loin d'être terminée. Mediapart continue de lâcher de nouvelles informations accablantes pour le football français. Alors que l'avenir de Laurent Blanc à la tête de l'équipe de France est incertain, celui de François Blaquart paraît bien plus menacé. Suspendu à titre conservatoire par le ministère des Sports, le DTN se retrouve en mauvaise posture avec la révélation d'un nouveau document.

Selon Mediapart, le référencement des joueurs binationaux avait déjà commencé et le site d'information s'appuie sur un graphique, dont Blaquart n'aurait pas nié l'existence. Un document ayant pour but de «convaincre la Fédération de l'ampleur du problème, et de la nécessité de prévenir un futur exode sportif en instaurant des quotas discriminatoires dès l'âge de 12 ans, à l'entrée des pôles Espoirs.» Alors qu'ils ne sont encore que des enfants, ces jeunes susceptibles de jouer pour un autre pays seraient déjà listés.

C. Jouanno - «le graphique ce n'est pas le problème»

Ainsi peut-on lire dans ce rapport qu'ils représentent «39% de l'équipe de France U16, 48% des U17, 41% des U18, 49% des U19, 35% des U20 et, enfin, 46% des 21», révèle le site d'information, qui insiste sur l'illégalité du processus. Blaquart aurait diffusé ce document pour indiquer que les binationaux représentent entre 40 à 50% des sélections nationales de jeunes. Un faux problème selon Chantal Jouanno.

L'idée de quotas est un «non-sens absolu» pour la ministre des Sports, qui donne son opinion sur ce document. «Le graphique, c'est un secret de polichinelle, le graphique ce n'est pas le problème. Qu'on essaye de définir le nombre de binationaux n'est pas un délit. Le problème, c'est l'exploitation qu'on peut en faire et l'éventuelle instauration de quotas», a-t-elle indiqué. Chantal Jouanno n'écarte en tout cas pas l'éventualité de sanction lourde contre Blaquart, qui se retrouve donc de plus en plus fragilisé dans cette affaire.

Par Romain Rigaux, le 06/05/2011 à 11h15
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