La situation est loin d'être rassurante pour le RC Lens. Dix-neuvième de Ligue 1 avec neuf points de retard sur le premier non-relégable à quatre journées de la fin du championnat, le club nordiste est promis à une nouvelle descente en L2. Si Gervais Martel ne veut pas encore abdiquer, les derniers espoirs se sont bien envolés après le match nul de samedi face à Caen (1-1).
Une nouvelle contre-performance lensoise qui a agacé certains joueurs. Les murs ont encore tremblé dans le vestiaire après le coup de sifflet final. Issam Jemâa et Henri Bedimo se sont accrochés et ont eu des échanges verbaux très vifs. Le second reprochant au premier d'avoir frappé au but plutôt que de servir Sébastien Roudet mieux placé. Mais ce n'est pas tout puisque l'entraîneur Laszlo Bölöni et Grégory Sertic auraient failli en venir aux mains, selon L'Equipe.
G. Martel - «les réponses ont été vives»
Gervais Martel a reconnu les tensions, mais nie toute bagarre. «Certains ont reproché à d'autres leur manque de jeu collectif. Les réponses ont été vives. Mais il n'y a eu ni coup de poing, ni bagarre, comme cela a pu être dit ou écrit. Franchement, je préfère voir mes joueurs exprimer leur frustration dans des limites cohérentes plutôt qu'ils se marrent dans les vestiaires alors qu'on a fait match nul», a expliqué le président lensois. Ce n'est tout de même pas la première fois que des incidents éclatent dans le vestiaire.
A l'image de sa saison, le RC Lens n'a jamais vraiment connu la sérénité en interne. Ce nouveau débordement s'ajoute à une longue liste après l'embrouille Kovacevic-Demont face à Sochaux, ce dernier se cassant quelques jours plus tard la main en frappant dans un mur, alors qu'en février Akalé et Runje en venaient aux mains à l'entraînement. Enfin, face à Lyon, une double altercation Bedimo-Demont et Aurier-Hermach avait également éclaté. Si cela fait partie de la vie d'un club, c'est surtout le signe d'une formation fragile moralement, qui semble bien condamnée depuis plusieurs semaines...