Certains aimeraient plutôt leur mettre un bon coup de fouet, mais selon Mathieu Chalmé, les Girondins ont besoin d'un entraîneur qui les réconforte, les dorlote, leur redonne envie de se battre ! Souvent annoncé dans le camp des anti-Tigana depuis le début de la saison, le latéral droit se dit traumatisé par l'année et demie écoulée.
Les joueurs n'ont pas pu lâcher Tigana, mais…
Chalmé se défend que Tigana ait pu être lâché par les joueurs, mais ne manque pas l'occasion de pointer du doigt la fracture qui existait entre le groupe et l'entraîneur désormais parti, notamment au niveau de la communication. «Je ne vois pas comment aujourd'hui un joueur professionnel peut dire en causerie avant le match : on ne joue pas pour faire sauter l'entraîneur. C'est inimaginable» , a-t-il plaidé. Et constituerait une faute professionnelle.
Il n'en reste pas moins que le départ de Tigana ne le dérange pas. Le défenseur bordelais avance en effet l'idée que l'ancien international français n'avait pas le profil requis pour permettre aux joueurs de rebondir après la désillusion vécue lors des trois derniers mois du règne de Laurent Blanc. «Je pense qu'il vaut mieux avoir un entraîneur proche des joueurs, qui ont besoin à un moment donné d'évacuer les soucis et d'en parler avec le staff» , a-t-il jugé.
M. Chalmé – «nous rassurer et nous donner envie de nous battre»
«On a manqué de communication avec Jean Tigana, surtout lui avec nous» , estime Chalmé qui pense désormais à la saison prochaine. Eric Bedouet n'ayant pas vocation à conserver le poste, les dirigeants vont cette fois-ci devoir s'appliquer pour trouver leur nouvel entraîneur. En l'absence de Coupe d'Europe, l'effectif devrait être rajeuni avec un projet de maturation à moyen terme. La venue d'un technicien spécialisé dans la post-formation, comme l'Auxerrois Jean Fernandez, parait pertinente dans cette optique.
Mais pour Chalmé, le successeur de Tigana devra aussi être capable de jouer les assistantes sociales. «Il va falloir reconstruire un staff et apporter du sang neuf. Il va falloir trouver quelqu'un qui trouve les mots justes pour nous rassurer et nous redonner cette envie de nous battre» , a exprimé le Bordelais. Les footballeurs ont décidément un mental très fragile…