La colonie argentine n'est visiblement plus en odeur de sainteté sur la Canebière. Grands artisans des derniers succès marseillais, Gabriel Heinze et Lucho Gonzalez pourraient faire leurs valises durant l'intersaison. Enfin, s'ils en ont envie. Jean-Claude Dassier, passablement irrité par les dernières déclarations de ses joueurs, ne les retiendra pas s'ils souhaitent aller voir ailleurs.
«J'ai des doutes (concernant Heinze). Comme Lucho, je ne connais pas ses intentions. Ça fait partie des urgences. Retenir un joueur contre son gré, je n'y crois pas. Il faut s'assurer de leur volonté de rester. S'ils veulent partir, il faut voir si l'on souhaite qu'ils s'en aillent, et dans quelles conditions. Tout cela se décidera en association très étroite avec Didier (Deschamps)», confie le président phocéen à L'Equipe.
Leurs salaires, pas un problème
Dassier n'a pas tellement apprécié de voir Lucho se montrer plus qu'évasif sur son avenir récemment. D'autant que l'Argentin a été très loin de son meilleur niveau cette saison. Le président marseillais aimerait des joueurs plus concernés et surtout un peu plus motivés. «Lucho fait une saison bien au-dessous de ses capacités et de son talent. Ça peut arriver. Il peut rester et faire une saison magnifique», tente néanmoins de se persuader Dassier.
Quant à Heinze, le président de l'OM lui reproche de s'être un peu trop mêlé de ce qui ne le regardait pas ces derniers jours, à savoir le recrutement : «Heinze n'a pas un caractère facile. Il parle parfois trop de sujets qui ne le concernent pas, mais je lui voue un immense respect.» Des déclarations qui risquent bien de froisser encore un peu plus l'ancien Parisien…
Alors, Heinze et Lucho peuvent-ils vraiment quitter l'OM ? Après cette sortie de Dassier, on peut maintenant le penser. D'autant que le club phocéen ferait d'importantes économies niveau salaires. «Quand on les a embauchés, on savait qu'on avait les moyens de les payer, rappelle toutefois le président de l'OM. C'est un aspect second. Le premier, c'est leur volonté de rester.» En clair, la balle est dans le camp des Argentins. Reste maintenant à savoir ce qu'ils ont l'intention d'en faire.