En cas de maintien in extremis en Ligue 1, la saison de Monaco sera médiocre. Dans l'hypothèse d'une descente, qui pour l'heure se dessine avec une 18e place occupée à deux journées du terme, elle sera catastrophique. En somme, dans les deux cas de figure, il faudra en tirer les conséquences. Et de ce point de vue-là , le Prince Albert II de Monaco a commencé.
«Il faut vraiment remettre les choses à plat et repartir sur une nouvelle approche», a confié à RMC le Prince, présent à Lausanne au siège du Comité international olympique (CIO) lors du grand oral pour les Jeux Olympiques 2018. Paradoxalement, l'homme le moins menacé à l'ASM est l'entraîneur, Laurent Banide. A moins d'un revirement, le coach, sous contrat jusqu'en juin 2012, devrait rester. Maintien ou pas.
Ruffier et Park sur le départ
En revanche, le président, Etienne Franzi, n'a aucune garantie sur son avenir. Quant au manager général, Marc Keller, son sort semble scellé. Il devrait être remercié, croit savoir RMC. Côté effectif, la saignée sera plus ou moins importante. Mais, même si le bail au sein de l'élite est renouvelé, l'ASM devra combler ses pertes financières.
Evalué entre 12 et 15 millions d'euros, le déficit budgétaire poussera les dirigeants à vendre les joueurs à la plus forte valeur marchande. Dans ces conditions, difficile de conserver le capitaine et gardien Stéphane Ruffier et l'attaquant sud-coréen Park Chu-Young. Les éléments en fin de contrat (Gosso, Diarra, Hansson, Lolo, D. Traoré), dont certains aux salaires princiers, ne devraient pas être prolongés.
En Ligue 1, et encore davantage en Ligue 2, l'ASM devra donc s'appuyer sur ses jeunes pousses. Certains fréquentent le groupe pro depuis plus ou moins longtemps (Mangani, N. Mendy, L. Haruna), d'autres, à commencer par les vainqueurs de la Gambardella, devront s'y imposer.