Les présidents marseillais et lyonnais, Jean-Claude Dassier et Jean-Michel Aulas, sont désolés par l'attitude d'une partie de leurs supporters qui ont eu l'idée incongrue de jouer contre leur camp ce week-end. A Gerland, le virage Nord a mis une pression terrible sur Claude Puel et donc sur l'équipe à l'heure où les joueurs avaient le plus besoin de leur soutien. Au Vélodrome, des banderoles ont agacé, mais surtout des fumigènes malvenus vont probablement condamner l'OM à commencer la prochaine saison à huis clos.
Dassier promet une explication musclée avec les supporters
«Déjà , la banderole des Ultras sur la deuxième place était débile. Comment imaginer que les joueurs auraient organisé la perte du titre pour ne pas toucher de primes ?» , s'est interloqué Dassier. «Mais les fumigènes, c'est inacceptable. «Il a fallu que les Ultras balancent ces fumigènes. Je peux vous garantir que ce lundi après-midi, il va y avoir une explication de gravure et elle va être assez sportive» , a grondé le président marseillais via les colonnes de La Provence.
Dassier a constaté toutefois que les Yankees et les Winners n'étaient nullement en cause. «Mais s'il y en a qui veulent faire joujou en balançant des fusées depuis l'extérieur du stade, comme cela s'est produit, on va faire joujou aussi» , a-t-il menacé, très remonté car le club devrait être sanctionné de deux matchs à huis clos après avoir écopé d'un sursis la saison passée. Cette récidive va donc probablement transformer le sursis en matchs fermes et l'OM ne pourra donc vraisemblablement pas compter sur ses supporters avant début septembre.
Aulas effondré par ce qu'il a vu
A Lyon, le virage Nord a une nouvelle fois pris en grippe Claude Puel face à Caen (0-0), avec banderoles et chants explicites à l'appui. Puis à la 70e minute, les supporters ont tout simplement quitté Gerland, laissant leur équipe à leur propre sort. Quel est l'intérêt de demander la démission de l'entraîneur à deux journées de la fin, alors que ce match aurait pu permettre de valider la troisième place et donc la Ligue des Champions, si importante ?
Autrement dit, les supporters (si l'on peut encore les appeler comme ça car par définition, un supporter supporte) ont joué contre leur équipe au moment où celle-ci avait le plus besoin d'eux ! «Je suis effondré par ce que j'ai vu. Cela a été une épreuve pour les joueurs, mais aussi pour les dirigeants, les gens qui investissent 25 ans de leur vie pour créer une dynamique» , a déploré Aulas, visiblement au moins aussi touché que Puel par les manifestations. Au Championnat des Tribunes mis en place par la LFP, l'OM est leader, l'OL est quatrième (avant la 36e j.). Mais cela ne s'est pas vérifié ce week-end…