Classé neuvième de Ligue 1 après 37 journées de championnat, Bordeaux a réalisé une saison très décevante. Alors que les dirigeants bordelais s'activent pour trouver un nouvel entraîneur et semblent privilégier la piste Paul Le Guen, le club au scapulaire doit également songer à rebâtir une équipe touchée psychologiquement. A l'image du capitaine Alou Diarra, de nombreux joueurs ont été en-dessous de leur niveau durant cet exercice 2010-2011.
Pourtant, l'international français a visiblement du mal à digérer les critiques à son égard. «S'il y a bien quelqu'un qui a pris des risques cette saison, c'est moi. Je n'étais pas obligé de rester. J'avais tout pour partir, des challenges beaucoup plus attractifs que chez les Girondins où il n'y avait ni Coupe d'Europe, ni visibilité», a expliqué l'ancien Lyonnais dans les colonnes du Parisien. Se sentant redevable vis-à -vis du club, il attendait tout de même un peu plus de considération de la part de ses dirigeants et estime avoir été l'un des seuls à ne pas avoir lâché l'équipe.
A. Diarra - «trouver les vrais coupables»
Si Diarra reconnaît que sa formation n'a pas évolué à son meilleur niveau, les récentes piques lancées par Nicolas De Tavernost dans la presse ont du mal à passer. Le propriétaire des Girondins avait notamment pointé du doigt le comportement et l'état d'esprit des joueurs sur le terrain. «Les dirigeants feraient mieux de trouver les vrais coupables ou du moins les solutions pour repartir sur d'autres bases», lâche le natif de Villepinte.
Très remonté, Diarra estime que les joueurs ne doivent pas assumer seuls cet échec et remet en cause le travail de ses dirigeants. «Nous les joueurs on est coupables de ce qu'il s'est passé cette saison. Mais on n'est pas les seuls. Il faut que certains au club se regardent dans une glace et créent une vraie politique pour gagner des titres», a-t-il lancé. Une prise de position qui devrait sceller un peu plus l'avenir du capitaine bordelais en Gironde, alors qu'il est annoncé avec insistance du côté du PSG...