le 04/06/2011 à 11h09

Biélorussie - France (1-1) : qu’en disent les spécialistes ?

Benzema a tiré son épingle du jeu, pas Nasri
Les Bleus n'ont pas réussi à se défaire de la Biélorussie vendredi soir à Minsk (1-1), au terme d'un match jugé décevant par la grande majorité des observateurs. Lizarazu, Courbis, Ménès, Di Meco, Boselli, Saccomano, découvrez ce que les spécialistes ont pensé de ce match…

Après la défaite du match aller (0-1), l'équipe de France n'a toujours pas réussi à s'imposer face à la Biélorussie, concédant un triste match nul (1-1) à Minsk vendredi soir. Si ce résultat permet aux Bleus de maintenir leur avance en tête de leur groupe, le contenu de la rencontre n'a amusé personne.

La programmation de ce rendez-vous à quelques jours des vacances n'a sans doute pas aidé, mais est-ce vraiment une excuse quand dans le même temps, l'Allemagne et l'Italie par exemple, ont su se surpasser pour clôturer la saison sur une victoire ?

Bixente Lizarazu (consultant sur TF1 et RTL) - «Ça devait être une formalité par rapport à la qualité des deux équipes. On annonçait une équipe B de Biélorussie avec dix joueurs absents ! On s'attendait surtout à un tout autre match de l'équipe de France, donc c'est une grosse déception. Mais c'était un match piège. Difficile de relancer la machine en fin de saison, les joueurs ont souffert tout au long du match mais ce qui m'a surpris c'est qu'on a été dominé techniquement. On a subi tout le match et on s'en sort par le talent individuel, pas par le collectif. Dans le calendrier, c'est une anomalie d'avoir ce type de match à ce moment de la saison, mais ce n'est pas une excuse.»

Rolland Courbis (consultant sur RMC) - «Notre idée est de se qualifier et d'avoir un rôle intéressant lors de l'Euro. Sur le match de ce soir, sincèrement, notre équipe est très très moyenne, à mon avis trop moyenne. Si on regarde le contenu, le résultat par rapport à l'adversaire, sincèrement on n'a pas de quoi être content. On se consolera en disant qu'on a quand même partagé les points, maintenu l'écart avec le second. En ce qui concerne le jeu et le progrès, on sera obligé de dire que c'est peut être la fatigue, les vacances, le ras le bol et le besoin de couper une quinzaine de jours ! Vivement la rentrée !»

Pierre Ménès (journaliste sur Canal+ et Yahoo Sports) – «Lloris : Difficile de lui imputer une responsabilité directe sur le but. Sagna : A créditer d'une prestation correcte. Surtout au regard de celle des autres… Rami : Adil fête les deux titres du LOSC depuis deux semaines et ça commence à se voir. Sakho : Des débuts difficiles. Abidal : Sur le CSC, le ballon lui arrive sur le pied, pas grand chose à dire… Diarra : On touche au niveau zéro du jeu vers l'avant. Diaby : A court physiquement, il n'a jamais pu assumer son rôle de courroie de transmission. Nasri : On est en droit d'attendre autre chose d'un meneur de haut niveau. Malouda : Actif, dangereux et physiquement au point, le Guyanais a livré un match convaincant. Ribéry : Pas un duel gagné par le Munichois, inexistant. Benzema : L'un des seuls à surnager.»

Eric Di Meco (consultant sur M6 et RMC) - «En première mi-temps, je zappais pour regarder le tennis et le match de Federer. Celui qui me dit qu'il a regardé la première mi-temps en entier, je ne le crois pas. J'ai un peu de mal à comprendre qu'on fasse disputer un match officiel à cette période. Certains joueurs étaient à côté de la plaque. Ils ont donné le maximum et ce n'était pas terrible. Pensez quand ils vont donner le minimum.»

Romain Boselli (journaliste sur Maxifoot) – «Sur un plan comptable, les Bleus ne réalisent pas forcément une mauvaise opération après ce partage des points (1-1) face aux Biélorusses. En revanche, la prestation des Tricolores ne peut qu'inquiéter le sélectionneur des Bleus. Pas énormément d'occasions franches au final et les Tricolores sont apparus trop limités physiquement en cette fin de saison.»

Eugène Saccomano (journaliste sur RTL) - «L'équipe de Biélorussie a aligné dix remplaçants et on a été incapable de la dominer car on n'a pas attaqué le ballon. Sans ballon, vous ne faites rien. On a l'impression que les joueurs venaient là pour jouer un match, mais sans plus. Si on gagnait, la qualification était pourtant quasiment dans la poche. Il y a de la confusion dans cette équipe, comme au temps de Domenech.»

Par Nicolas Lagavardan, le 04/06/2011 à 11h09
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