Débarqué jeudi dernier de la présidence de l'Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier avait promis de répondre aux «stupidités» , lesquelles affirmaient que l'ancien directeur de LCI payait un trou dans les caisses de 20 millions d'euros. Avant de se rétracter. C'est finalement son successeur à la tête de l'OM, Vincent Labrune, qui s'est expliqué le premier sur ce départ brutal.
«Notre réflexion n'a pas porté sur les hommes, mais sur l'avenir du club. On n'enlèvera pas à Jean-Claude Dassier d'avoir été le président qui a permis à l'OM de renouer avec les titres, reconnaît le nouveau président du club phocéen dans les colonnes de France Football. On ne remet pas en cause son bilan sportif, pas plus que d'autres aspects de son travail» Qu'est-ce qui clochait alors ?
«Didier était prêt à quitter l'OM pour un club équivalent, voire inférieur»
«A l'inverse, l'actionnaire lui avait confié dès le premier jour un cahier des charges très précis qui tient en une phrase : les comptes doivent être à l'équilibre», rappelle Labrune. Or, un mercato estival 2010 complètement raté a plombé le bilan de Dassier. «On a donné 8 M€, on a vendu Mamadou Niang pour 9 M€, Koné pour 3 M€, ce qui fait 20 M€ de recettes. Et derrière on a dépensé 40 M€.»
Le déficit était donc bel et bien de 20 millions d'euros. Autre grief retenu contre Dassier : la gestion du cas Didier Deschamps. Labrune était persuadé que l'entraîneur marseillais était prêt à faire ses valises il y a quelques semaines encore, même pour rejoindre un club moins huppé.
«Fin avril, Didier était psychologiquement prêt, non seulement à quitter l'OM, mais à le quitter pour un club de niveau équivalent, voire inférieur, affirme le nouveau président olympien. Là , je me suis rendu compte que la situation était plus compliquée qu'on ne l'imaginait.» Une envie de départ qui aura coûté cher à l'arrivée pour Dassier.