Réunie ce samedi matin à Paris, l'assemblée fédérale de la Fédération française de football a élu dès le premier tour Noël Le Graët à la présidence de l'instance française. Le dirigeant de l'En Avant Guingamp a recueilli 54,39% des suffrages et devance le président intérimaire sortant Fernand Duchaussoy (45,5%) et Eric Thomas (0,19%).
Une petite surprise car les derniers présidents élus étaient issus et bénéficiaient du soutien du monde amateur, majoritaire lors du vote. Face à l'ancien patron du football professionnel français (1991-2000), Duchaussoy partait donc favori mais une partie des grands électeurs issus du monde amateur a finalement choisi de ne pas l'appuyer et ainsi fait basculer le vote en faveur de Le Graët.
Rousselot, Lacombe et Müller notamment intègrent le comité exécutif
Le chef d'entreprise et dirigeant guingampais devient donc le troisième président de la FFF en un an, après Jean-Pierre Escalettes démissionnaire suite au désastre sud-africain, et Duchaussoy qui ne sera donc resté que quelques mois à la tête de l'instance française. Les colistiers présentés par Le Graët formeront le comité exécutif. Bernard Desumer passe de trésorier à vice-président délégué, Brigitte Henriques (ancienne joueuse et entraîneur) devient secrétaire général, Denis Trossat occupera le poste de trésorier général.
Egalement présents sur la liste de Le Graët, les présidents de club Jacques Rousselot (Nancy) et Alexandre Lacombe (Sochaux), mais aussi Joël Müller (directeur sportif du FC Metz et président du syndicat des entraîneurs), Daniel Pecqueur, Daniel Gacoin et Michel Mallet profitent des modifications des statuts de la FFF adoptées en avril pour intégrer le comité exécutif.
Le Graët pense déjà à la prochaine élection
Un an après le cataclysme du Mondial 2010, la tâche de Le Graët sera considérable. Mais avec un mandat de seulement 18 mois, l'un de ses objectifs prioritaires sera sans doute de convaincre qu'il est l'homme de la situation afin d'obtenir sa réélection en décembre 2012, un scrutin qui sera encore plus important que celui d'aujourd'hui puisqu'il embarquera l'élu pendant quatre ans, soit jusqu'à l'Euro 2016 organisé en France.
Lors de la présentation de sa candidature, le Guingampais a exposé son projet en quatre points : retrouver l'adhésion de tous (médias et supporters inclus) autour des vraies valeurs du football, permettre au football français de retrouver son rang sur la scène internationale, renforcer la solidarité entre professionnels et amateurs, et ouvrir le football français aux évolutions de la société, tant sociales qu'économiques. Le Graët a donc un an et demi pour convaincre qu'il peut être l'homme providentiel.