Le départ brutal de Jean-Claude Dassier fait toujours autant jaser. Même Bernard Tapie ne comprend pas comment l'Olympique de Marseille a pu se séparer d'un homme avec lequel il a connu quatre titres en deux ans sous sa présidence.
«Je suis abasourdi par cette nouvelle, lâche l'ex-président du club phocéen dans les colonnes de La Marseillaise. J'avoue que je ne sais pas pourquoi ils ont pris cette décision. Ils doivent forcément avoir de bonnes raisons. On ne vire pas quelqu'un comme ça.»
«Comme président, c'est à pisser de rire»
Pour rappel, la propriétaire de l'OM, Margarita Louis-Dreyfus, et le conseil de surveillance du club reprochaient à Dassier un trou de 20 millions d'euros dans les caisses et d'avoir traîné des pieds pour prolonger le contrat de Didier Deschamps. Mais pour Bernard Tapie, le choix d'installer Vincent Labrune à la présidence n'a rien de judicieux.
«Mais à quoi va-t-il servir ? S'il se contente d'être le porte-parole de l'actionnaire, ça suffira. Dans un grand club comme l'OM, il y a trois solutions pour être un bon président, détaille Tapie. La première, l'argent est celui du président. Il discute à chaque fois de son propre fric et fait un couple efficace avec l'entraîneur. (…) Autre solution, le président agit avec l'argent des autres, mais son passé footballistique fait qu'il a laissé une admiration chez les joueurs.»
Le précédent Bouchet
«Enfin dernière hypothèse, poursuit Tapie, le président est quelqu'un d'une notoriété au moins aussi grande que ses joueurs. Prenez l'exemple de Bouchet (président de 2002 à 2004) qui ne réunissait aucune de ces conditions. Comme président, c'est à pisser de rire. En plus, tout le monde savait qu'il s'y connaissait en football au moins autant que moi pour faire la messe.» Pour Tapie, Labrune a tout pour connaître la même réussite que Bouchet à l'OM…