La première rencontre officielle du Paris Saint-Germain version qatarie était sans doute l'attraction de cette première journée de Ligue 1, au point de presque éclipser les matchs de l'OM, Lille et Lyon, qui font pourtant également office de favoris dans la course au titre. En dépensant plus de 80 millions d'euros lors de son recrutement estival, le club de la capitale a éveillé la curiosité de bon nombre de supporters, qui s'étaient déplacés en masse au Parc des Princes, où 40 048 spectateurs avaient pris place (source LFP).
Bien installés en tribunes après avoir assisté à la présentation de Pastore, les fans du PSG étaient prêts à assister au spectacle avec les grands débuts de cinq des huit recrues. Au coup de sifflet final la déception était pourtant énorme tant l'équipe n'a pas eu grand-chose à proposer en raison d'un manque flagrant d'automatismes et de fraîcheur physique pour certains.
Matuidi n'a pas fait oublier Makelele
Dans les cages parisiennes, Salvatore Sirigu a réalisé de belles interventions sur sa ligne, mais devra se montrer plus rassurant dans les airs pour réellement devenir le nouveau Buffon. Le portier italien peut également remercier Monnet-Paquet pour sa maladresse devant le but vide, et sa barre sur le coup franc de Mvuemba. Devant lui, Milan Bisevac, nom le moins clinquant du recrutement parisien, s'est montré sobre, mais sa relation avec Mamadou Sakho devra encore être travaillée.
Au milieu, Blaise Matuidi a semblé perdu et en manque de repères en première période, laissant beaucoup trop de liberté à ses adversaires. L'ancien Stéphanois devra nettement hausser son niveau de jeu pour faire oublier l'infatigable Claude Makelele et son énorme travail à la récupération. Sur le côté droit, Jérémy Ménez devra perdre cette fâcheuse tendance à trop conserver le ballon. Juste physiquement, l'ancien Romain n'a offert que quelques accélérations intéressantes. Rien de bien folichon.
Ménez et Hoarau sifflés
Très attendu pour faire exploser les défenses adverses, l'international français a même été raccompagné par des sifflets lors de son remplacement par Bahebeck. Son manque de combativité aurait-il agacé les supporters présents au Parc ? Cela n'a pas été le cas de Kevin Gameiro, qui s'est montré très disponible, mais a rarement été servi dans de bonnes dispositions. Le manque d'automatismes une nouvelle fois... Face à son ancien club, l'attaquant n'a donc pas trouvé le chemin des filets.
Dans l'ensemble, c'est donc une déception qui règne après les débuts tant attendus des recrues estivales. Surtout que certains anciens n'ont guère fait mieux. Mamadou Sakho est passé à côté de son match, réalisant des erreurs inhabituelles chez lui. Quant à Guillaume Hoarau, pourtant parti en reconquête du public après deux saisons mitigées, il a été sifflé à sa sortie.
«J'ai senti dès le début de la crispation. Mamadou Sakho a fait une première mi-temps comme je ne l'ai jamais vu en faire. Hoarau a raté beaucoup de choses. Ce ne sont pas les seuls. J'en ai vu beaucoup avec la tête dans les chaussures», a déclaré Antoine Kombouaré. La pression était-elle trop grande pour certains joueurs ? Pas de raison toutefois de s'alarmer. Avec cinq nouveaux joueurs dans le onze de départ, le manque de repères est logique, mais il reste beaucoup de travail pour que ce PSG fasse rêver.