Arrivé au cours de l'été 2009 pour prendre la succession de Pape Diouf, Jean-Claude Dassier s'est retrouvé à la tête de l'Olympique de Marseille pendant deux saisons. Deux années fructueuses niveau palmarès (un titre de champion de France, deux Coupes de la Ligue, un Trophée des Champions), mais qui n'ont pas convaincu l'actionnaire principal du club phocéen, Margarita Louis-Dreyfus.
«Une affaire d'ego»
L'ancien patron de l'OM a été évincé en fin de saison dernière, notamment en raison de résultats financiers jugés pas à la hauteur. La gestion du mercato de l'été 2010 – départ tardif de Mamadou Niang, recrutement coûteux d'André-Pierre Gignac – lui était particulièrement reprochée. Mais, pour Jean-Claude Dassier, qui s'est exprimé dans la Provence, son départ n'est pas dû à une prétendue mauvaise gestion des comptes mais plutôt à des rivalités internes et une possible incompatibilité d'humeur avec Didier Deschamps.
«Ce qui s'est passé, c'est autre chose, c'est une affaire d'hommes, d'ego. Je faisais peut-être un peu trop d'ombre. J'ai lu quelque part, que Didier disait : "On respire mieux." Ah ? Est-ce à dire que le je lui prenais un peu d'oxygène ?», s'interroge ainsi l'ex-président olympien, dont l'entente affichée avec son entraîneur n'était pas si au beau fixe que cela apparemment...
Un départ sans rancune
Dassier quitte cependant Marseille sans regrets et tire un bilan positif de son passage à la tête du club. «J'ai le sentiment d'avoir réussi deux ou trois choses. Avec des erreurs aussi, mais deux ou trois choses et ce qui me touche le plus, c'est d'avoir rendu son honneur au nom de Louis-Dreyfus ; ça, personne ne me le retirera», a-t-il poursuivi, tout en se déclarant optimiste sur les chances de couronnement de l'OM en Ligue 1 cette saison.
Rappelons tout de même que Margarita Louis-Dreyfus et Vincent Labrune, le nouveau président, reprochaient à Dassier un trou dans les caisses de 20 millions d'euros. Un chiffre que dément aujourd'hui l'ex-dirigeant marseillais, qui avance son passage réussi devant la DNCG pour se dédouaner.