Malgré l'opposition longtemps farouche d'Arsène Wenger, Samir Nasri a fini par quitter Arsenal et s'est engagé pour les quatre prochaines saisons avec Manchester City. Les Gunners ont empoché 28 millions d'euros dans l'opération tandis que l'international français bénéficiera d'un contrat très avantageux – 200.000 euros brut par semaine – chez les Citizens.
«Un choix sportif»
L'ancien Marseillais est parti en froid avec une partie des supporters d'Arsenal. Ceux-ci lui reprochent de quitter le navire à un moment peu propice et de privilégier l'aspect financier, alors qu'une place de meneur de jeu, sa position favorite, lui semblait promise après le départ de Cesc Fabregas au FC Barcelone. L'intéressé n'est pas du tout sur la même longueur d'ondes.
Nasri assure avoir fait «un choix sportif» et a justifié sa décision. «J'entends ici et là que c'est une question d'argent. Je gagne bien ma vie à City, c'est vrai. Mais j'ai 24 ans. J'arrive à un tournant de ma carrière et il était important d'aller dans un club à la hauteur de mes ambitions. Aujourd'hui, je me vois plus gagner des titres à Manchester City qu'à Arsenal», a-t-il expliqué dans les colonnes de L'Equipe.
City plutôt que United
Mais Samir Nasri gagnera-t-il plus de titres à City qu'il n'en aurait gagnés dans l'autre club de Manchester, United, qui semble un cran au-dessus des autres formations anglaises et qui était également intéressé par sa venue ? «La question s'est posée entre City et United. Mais je préfère écrire l'histoire d'un club plutôt que d'être un joueur parmi les autres. J'ai discuté avec Patrick (Vieira). City, c'est le club du futur», a poursuivi le meneur de jeu tricolore.
L'avenir donnera raison, ou tort, au nouveau Citizen. À charge désormais à Nasri de s'imposer dans l'équipe de Roberto Mancini et la tâche ne s'annonce pas simple : pour un poste de milieu offensif, le Français devra affronter la concurrence de David Silva, James Milner et Adam Johnson, tandis que Gareth Barry et Yaya Touré sont quasi assurés d'être titulaires. Nigel De Jong n'est pas loin du onze de départ et Mancini aligne pour l'instant deux attaquants, parmi Sergio Agüero, Edin Dzeko, Carlos Tevez et Mario Balotelli. Pas facile de se trouver une place. Un vrai challenge, donc, pour l'ancien Gunner...