Fort de la confiance que lui accordent les journalistes, Laurent Blanc n'hésite pas à jouer franc jeu avec ceux-ci. Notamment lorsqu'il s'agit d'évoquer les dernières prestations de Samir Nasri, un joueur sur lequel il compte beaucoup, en équipe de France. Après le dernier France-Chili (1-1), le 10 août, le sélectionneur tricolore n'avait ainsi pas caché qu'il attendait bien mieux du milieu de terrain offensif.
Jeudi dernier, lors de l'annonce des 24 joueurs retenus pour les deux prochains matchs des Bleus, en Albanie vendredi, puis en Roumanie mardi prochain, l'ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux a remis ça, reprochant notamment à Nasri de ne pas être assez décisif avec les Bleus (2 buts en 23 sélections). S'il sait qu'il doit faire mieux, le nouveau joueur de Manchester City n'apprécie toutefois pas tellement d'être critiqué ainsi publiquement.
«A moi de lui montrer qu'il a tort»
«Ça veut peut-être dire qu'il m'estime beaucoup. Mais après, ce n'est pas en le répétant publiquement que ça va s'améliorer. J'ai une bonne relation avec lui et surtout Jean-Louis (Gasset). Je sais qu'ils m'accordent leur confiance. Mais j'aimerais mieux que le sélectionneur me dise certaines choses entre quat'z'yeux. Maintenant, si c'est vraiment ce qu'il pense en ce moment, à moi d'en faire plus et de lui montrer qu'il a tort», concède toutefois l'ancien joueur d'Arsenal.
De son côté, Blanc estime lui adopter la bonne attitude en se montrant très exigeant avec ses joueurs. «On est toujours exigeants avec les joueurs, on n'est jamais satisfait. On leur dit toujours qu'ils peuvent faire mieux, il ne faut jamais se contenter de ce qu'on peut faire. Notre rôle, c'est de pousser tout le groupe à être au maximum de ses capacités», note le sélectionneur tricolore. Nasri aura tout de même intérêt à se montrer à son avantage lors des deux prochains matchs des Bleus. Sinon, Blanc pourrait s'agacer encore un peu plus…