Après un exercice 2010-2011 raté, Bordeaux débute timidement cette nouvelle saison. Si Francis Gillot est arrivé sur le banc cet été, l'ancien entraîneur sochalien est conscient du chantier laissé par Jean Tigana. Onzièmes de Ligue 1 après cinq journées, les Bordelais abordent une série de matchs difficiles face à Toulouse, Lille, Lyon et Montpellier. Quatre des cinq premiers du classement.
Gillot a pourtant besoin de temps. Visiblement, ses joueurs ont un peu de mal à assimiler rapidement son discours. «C'est vrai que globalement, il y a un manque d'écoute. Pourtant, c'est très important pour apprendre. (...) Nous, les entraîneurs, on est un peu comme un professeur qui va expliquer comment faire une division à un élève, mais qui ne va pas comprendre dès le premier coup. Au bout d'un moment, à force de répéter systématiquement les mêmes choses, il finit par comprendre», a-t-il confié.
F. Gillot - «je vais changer mon fusil d'épaules»
L'entraîneur girondin avait donc donné des heures de cours supplémentaires à son groupe après l'élimination en Coupe de la Ligue face à Saint-Etienne (3-1) en imposant deux séances d'entraînement le week-end suivant. Les joueurs avaient visiblement compris le message et semblaient prêts à se battre sur le terrain, mais le nul concédé face à Evian TG (0-0) samedi dernier n'a rien de rassurant. Pointée du doigt, l'attaque girondine n'a inscrit que cinq buts en championnat.
Face à cette inefficacité, Gillot pourrait bien changer son système de jeu. «Il est évident que si on n'arrive pas à marquer avec deux attaquants, je vais changer mon fusil d'épaules. Surtout qu'en jouant à deux devant, on est moins présents au milieu de terrain. Moi, je veux bien continuer à jouer comme ça, mais si personne ne marque…», a-t-il expliqué. Le technicien des Marine et Blanc tente une nouvelle fois de piquer ses joueurs dans leur orgueil pour les réveiller. Une nécessité pour aller chercher la 5e place, objectif du club cette saison...