La crise sportive observée à l'Olympique de Marseille depuis le début de la saison a fait ressurgir les vieux démons. Le temps des fortes tensions internes est de retour. C'était un secret de polichinelle, Didier Deschamps et José Anigo ne peuvent pas se supporter au sein du club phocéen, surtout depuis que l'entraîneur marseillais s'est vu accorder plus de pouvoirs sportifs depuis cet été. Si l'OM avait tenté de cacher cette rivalité, le directeur sportif l'a révélée au grand jour en attaquant son coach.
B. Boli - «le problème, c'est Anigo»
Avec cette sortie médiatique, Anigo ne s'est pas fait que des amis, et certains supporters marseillais ne supportent plus les agissements du dirigeant marseillais. Sanctionné financièrement par Vincent Labrune, ce dernier ressort d'ailleurs de cet épisode avec une image encore un peu plus égratignée. Officiellement, l'affaire est classée et les deux hommes devront travailler main dans la main pour aider l'OM à remonter la pente.
Pour Basile Boli, la hache de guerre est loin d'être enterrée et l'un des deux hommes doit partir. «Dans cette équipe aujourd'hui, on a deux sons de cloche : Didier tient un discours, José Anigo un autre. Les joueurs doivent sentir qu'il y a un seul et vrai responsable. Trois ans qu'ils ne peuvent pas se voir. Il faut donc que l'un des deux se casse», lâche l'ex-Olympien dans les colonnes de France Football. «Le problème, c'est Anigo», a-t-il ajouté. L'ancien défenseur a donc clairement choisi son camp.
Labrune doit trancher
Boli réclame une sanction bien plus importante qu'une simple amende de la part de Labrune. «Il a viré Pape Diouf, il a viré Dassier. C'est lui qui appelle Margarita (Louis-Dreyfus) tous les matins. C'est au président de trancher», a-t-il indiqué. On l'aura compris, l'ancien Marseillais s'est rangé du côté de Deschamps, qui doit rester le seul maître à bord. «Didier n'a pas les mains libres, les mecs le font chier. Ils ne sont plus conscients du boulot qu'il a fait», explique-t-il.
Difficile de lui donner tort. Avec cinq trophées remportés en deux saisons après 17 années de disette, le champion du monde 1998 a redonné à l'OM le goût de la victoire, même si l'exercice 2011-2012 paraît moins bien engagé que les précédents. Mal en point en championnat, le club phocéen reste tout de même en lice pour la qualification en 8es de finale de la Ligue des Champions et participe toujours aux Coupes nationales. Il y a pire comme bilan...
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