15e de Ligue 1 après 19 journées, l'AJ Auxerre ne compte qu'un point d'avance sur le premier relégable. Une situation préoccupante pour le club bourguignon qui a démarré un nouveau cycle l'été dernier avec les arrivées de Gérard Bourgoin à la présidence et de Laurent Fournier sur le banc. Mais visiblement, les joueurs n'ont pas vraiment conscience des difficultés de l'AJA et se laissent un peu trop aller selon leur entraîneur.
Lors du stage de reprise à Canet-en-Roussillon, Fournier a craqué face à la passivité de ses troupes jeudi à l'entraînement, les renvoyant dans le bus très tôt dans la matinée. «Ils ont joué six matchs de Ligue des Champions et ils se croient champions du monde. Ils doivent se réveiller, prendre conscience de la situation du club en championnat, mais aussi de la chance qu'ils ont de faire ce métier», a lâché le coach auxerrois à L'Yonne Républicaine, qualifiant au passage ses joueurs de «touristes».
Fournier met la pression
S'il explique ne pas mettre tous ses joueurs dans le même panier, Fournier tient à piquer l'orgueil de certains tire-au-flanc, qu'il espère mettre sous pression avec l'arrivée de recrues durant le mercato hivernal. «Je leur ai dit que j'espérais trois recrues. Je veux croire qu'ils m'ont entendu. Parce qu'avec de la concurrence, ils ne seront plus installés dans un fauteuil, ils ne vivront plus sur leurs acquis. Il faudra qu'ils se bougent le cul», a expliqué l'ancien technicien du PSG.
Bien décidé à leur rappeler les valeurs du club et les devoirs d'un footballeur, Fournier saura rapidement si sa soufflante a eu l'effet escompté. D'après le quotidien régional, les visages défaits des joueurs en montant dans le bus en disaient long sur la prise de conscience des Auxerrois. Reste à convaincre sur le terrain avec un rendez-vous à ne pas rater contre Chambly, samedi (17h) en 32es de finale de la Coupe de France. En cas de défaite, certains pourraient bien faire un long séjour sur le banc...
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