Le milieu de terrain offensif de Newcastle, Hatem Ben Arfa s'est livré sans retenue au cours d'un entretien accordé au journal L'Equipe. L'ancien pensionnaire de Lyon et Marseille a notamment évoqué la religion et avoué avoir été à deux doigts de se faire embobiner par une secte en 2007 !
Coupé du monde par une secte, Ben Arfa a été sauvé par son ego
«Je lisais beaucoup d'ouvrages sur le soufisme. C'était un système comme dans une secte, avec un cheikh. C'était au Maroc, à Oujda. Quand je suis entré dans la salle de prières, ce maître, il fallait que lui baise les pieds. C'était obligatoire. Mon ego m'a sauvé, je ne pouvais pas accepter ça» , a-t-il raconté, expliquant que cette secte l'avait endoctriné à une époque où il était vulnérable et qu'elle l'avait presque coupé du monde.
Ben Arfa a ajouté avoir été influencé par le chanteur Abd al-Malik et son agent, mais heureusement pour lui, il a su s'en détourner à temps ! Pour une fois, son ego a été salutaire. Ce qui ne fut pas le cas avec Eric Gerets. Ses relations avec ses entraîneurs successifs ont souvent été conflictuelles. Après avoir appris qu'il ne débuterait pas la rencontre face au PSG en octobre 2008, l'international français avait refusé de lui serrer la main, une attitude qui n'avait pas plu au technicien belge.
Ses rapports compliqués avec l'autorité
«Il y en a un qui ne peut pas jouer pendant un mois» , aurait-il alors déclaré à son adjoint Dominique Cuperly, à la mi-temps du match. Mais durant la seconde période, alors que le PSG avait égalisé à 2-2, Gerets avait finalement décidé de le lancer dans le bain. «Je croyais que je n'allais plus jouer pendant un mois. Dans ce cas, je ne rentre pas» , lui a alors lancé Ben Arfa. Mais d'où vient ce caractère bien trempé qui lui a joué bien des mauvais tours depuis le début de sa carrière ?
Son père n'y serait pas étranger. «Mon père ne m'a jamais dit je t'aime» , a-t-il confié, regrettant que ce dernier ait manqué de générosité à son égard et n'avoir pas su extérioriser ses sentiments, même s'il a toujours été à ses côtés. «Je ne lui en veux pas. Mon père n'a pas eu de père. Il a reproduit un schéma que j'essaie de casser pour moi, car je dois avancer» , a-t-il conclu. Reste à savoir si Ben Arfa a réellement surmonté ses traumatismes et s'il est prêt à rentrer dans le rang. Au vu des récents propos de son actuel entraîneur Alan Pardew qui a regretté son manque de sérieux et d'engagement chronique, ce n'est pas si sûr…
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