le 24/01/2012 à 22h27

Justice : mis en examen pour abus de bien social, recel et corruption privée, Martel se défend

Mis en examen, G. Martel plaide non coupable
Gervais Martel a été déféré devant le juge d'instruction après plus de 24 heures de garde à vue qui ont débouché sur sa mise en examen. Accusé d'abus de bien social, recel et corruption privée, le président du RC Lens affiche pourtant son optimisme et la certitude d'être bientôt innocenté…

Gervais Martel a été mis en examen pour abus de bien social, recel et corruption privée, suite au versement sur son compte personnel d'une somme de quatre millions d'euros provenant de deux entreprises de BTP. Après avoir passé 24 heures en garde à vue, le président du RC Lens a clamé son innocence et s'est dit confiant pour la suite.

Martel plaide non coupable et se dit confiant

«La mise en examen dans ce dossier est totalement logique mais nous argumentons sur une totale non culpabilité. Ces motifs, je les conteste totalement. C'est le prêt de deux entreprises à une personne privée, moi, ce qui est parfaitement possible même si ce n'est pas habituel» , a-t-il expliqué à C Foot.

«Le prêt a été déclaré aux administrations et notamment aux Impôts lorsqu'il a été effectué. On est donc d'une totale transparence. C'est ce qu'on a expliqué aux gens qui nous ont entendu depuis hier et qui font leur boulot. Je suis totalement serein pour la suite» , a ajouté Martel qui se dit certain d'être innocenté.

La justice enquête sur un prêt d'environ 4 millions d'euros qui avait été accordé à Martel en mai 2010 par les sociétés Ramery et Rabot Dutilleul, en échange d'un accord sous seing privé leur donnant priorité pour la rénovation du stade Bollaert. Le président lensois était alors l'actionnaire majoritaire des Sang et Or.

Martel et les présidents des deux entreprises de BTP déférés devant le juge d'instruction

Déjà été entendu le 17 novembre dernier au commissariat d'Avion, le président du RC Lens a cette fois-ci été longuement interrogé par la brigade financière de la Police Judiciaire de Lille, de même que le président du directoire du groupe Ramery, Philippe Beauchamps, le président du directoire de Rabot-Dutilleul, Jean-François Dutilleul, et d'autres membres des deux entreprises. Suite à leur interrogatoire, le procureur de la République Hugues Weremme a décidé de déférer les trois hommes devant la juge d'instruction Isabelle Opshal, au parquet d'Arras.

Durant l'enquête, la PJ de Lille a établi que le contrat passé entre Martel et les deux sociétés de BTP stipulait que le président des Sang et Or pouvait utiliser la moitié des fonds prêtés à des fins personnelles, l'autre moitié étant destinée à conforter sa position d'actionnaire au sein de la holding de contrôle du RCL. La police a par ailleurs trouvé un engagement signé par Martel confiant les travaux de rénovation du stade Félix Bollaert à Ramery et Rabot-Dutilleul.

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Par Nicolas Lagavardan, le 24/01/2012 à 22h27
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