Miranda de Ebro, petite cité pauvre et ouvrière de 40 000 habitants au nord-ouest de l'Espagne. Un club de football semi-professionnel : le CD Mirandés. Son stade de 6000 places : Anduva. Un capitaine employé de banque, un entraîneur au chômage et trois clubs de Liga éliminés successivement pour atteindre cette demi-finale aller de la Coupe du Roi contre l'Athletic Bilbao. La magie de la Coupe fait aussi effet de l'autre côté des Pyrénées...
Quand le petit poucet se prend à rêver…
Dans un football espagnol ultra-dominé par quelques grands clubs aux budgets pharaoniques, le CD Mirandés est en train de réaliser un véritable exploit. Depuis la création de la Coupe du Roi en 1902, seules deux équipes de Segunda B (troisième division) étaient parvenues à atteindre les demi-finales : le Deportivo Logrono en 1932 et Figueres en 2002 ! Pour se hisser à ce stade de la compétition, l'équipe a dû éliminer trois clubs de Liga : Villarreal, Santander et l'Espanyol Barcelone.
Malgré un budget cinquante fois inférieur, les semi-professionnels de la province ont fait bien plus que de la figuration mardi soir sur leur pelouse face à l'armada de l'Athletic Bilbao. En marquant dans les ultimes instants de la rencontre, le petit poucet de la compétition peut encore espérer ramener la qualification de San Mamés. Le fantasque entraîneur du club Carlos Pouso annonce déjà la couleur pour le match retour : «On va sans doute mourir sur le terrain, mais nos adversaires mourront avec nous».
Un employé de banque meilleur que Ronaldo et Messi !
Pablo Infante, 31 ans, capitaine emblématique du CD Mirandes, employé de banque la semaine, attaquant prolifique le week-end, a déjà inscrit sept buts depuis le début de la compétition. Il est l'unique meilleur buteur de la Coupe du Roi, loin devant Cristiano Ronaldo (3 buts), Karim Benzema (3 buts) et Lionel Messi (2 buts) !
Des statistiques qui ne font pas tourner la tête d'Infante. Alors que la presse espagnole relaye les intérêts de nombreux clubs professionnels, le capitaine envisagerait-il de signer ailleurs pour une coquette somme d'argent ? «J'ai les pieds sur terre et le coeur à Mirandés», répond le héros local. Vous avez dit foot-business ?
Et vous, pensez-vous que Mirandés puisse prolonger le conte de fée jusqu'en finale de la Coupe du Roi ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique commentaires ci-dessous.