Si ses performances avec les Bleus laissent encore les supporters français sur leur faim, Ribéry regarde désormais droit devant et semble avoir tourné définitivement une page sur le passé. A quatre mois de l'Euro 2012, l'ancien Marseillais a encore beaucoup de choses à se faire pardonner mais semble désormais plus serein.
Ribéry le bienfaiteur
Issu d'un milieu plutôt défavorisé, Ribéry a toujours su que le football pouvait représenter une véritable porte de sortie pour une vie meilleure. Dans un entretien à découvrir ce samedi dans l'Equipe Mag, le natif de Boulogne-sur-Mer revient sur son parcours et notamment le bonheur ressenti en découvrant tout ce que le football pouvait lui apporter financièrement. «Je vous dis pas quand j'ai signé mon premier petit contrat avec Nike, que les colis ont commencé à arriver à la maison, j'étais fou ! J'ai commencé à en faire profiter la famille et là , j'étais le bienfaiteur. C'était bon ça aussi» , a reconnu le milieu de terrain du Bayern.
Désormais plus posé et réfléchi, Ribéry explique également qu'il n'a pas du tout oublié son milieu d'origine même s'il reconnait une évolution dans sa personnalité ces dernières années. «Je suis moins naïf, moins spontané. Au fond, ce n'est pas moi, mais je n'ai pas le choix. Avant, je voulais surtout faire plaisir, je voulais qu'on m'aime. Je ne calculais rien, je ne contrôlais rien. Maintenant je sais que je ne peux plus être comme ça» , a poursuivi l'international tricolore.
Le Mea Culpa dans l'affaire Zahia
Incontestablement, les deux dernières années de la vie de Franck Ribéry auront bouleversé le destin de celui qui a longtemps été le chouchou des supporters français, qui voyaient en lui un joueur déterminé et toujours prêt à mouiller le maillot. Mais depuis, le fiasco de Knysna et l'affaire Zahia sont passés par là , écornant l'image d'un footballeur bien plus sensible qu'il n'y paraît. «J'ai fait le con comme jamais je n'avais fait le con» , a-t-il confié.
Une affaire qui aura eu des conséquences sur ses relations avec sa famille et le public au même titre que le Mondial 2010. «J'ai été nul à la Coupe du monde, et pour ça, les gens peuvent m'en vouloir. Pas pour les autres histoires. C'est reparti dans le bon sens. Je m'éclate de nouveau, les gens me sourient et me tapent dans le dos» , a confié le milieu de terrain des Bleus. A retrouver également dans cet entretien, l'histoire des clans en équipe de France ou encore sa relation avec Yoann Gourcuff.