le 14/02/2012 à 14h35

Le président du LOSC explique pourquoi la France est obligée de laisser partir ses meilleurs joueurs

Eden Hazard quittera à coup sûr la Ligue 1 l'été prochain.
Les clubs français parviendront-ils un jour à retenir leurs meilleurs joueurs ? Alors que le PSG a trouvé une parade en dénichant un puits sans fond (ou plutôt plein de fonds), les autres écuries de Ligue 1 semblent condamnées à vendre leurs meilleurs atouts pour continuer d'existerÂ… Le président du LOSC, Michel Seydoux, explique pourquoi.

Que reste-t-il de l'ossature du LOSC champion de France 2011 ? En quelques mois seulement, Lille a dû se défaire de quatre des cinq ou six maillons forts qui lui ont permis de réaliser le doublé Championnat – Coupe de France la saison passée. Adil Rami est à Valence, Yohan Cabaye à Newcastle, Gervinho à Arsenal et désormais, Moussa Sow à Fenerbahçe.

Parfois accusé d'avoir laissé filer ses meilleurs joueurs, Michel Seydoux s'en est expliqué dans les colonnes du journal Le Parisien. Au-delà du fait que les principaux intéressés souhaitaient découvrir de nouveaux cieux (sauf peut-être Sow qui affirme avoir été poussé vers la sortie), le président du LOSC explique tout simplement ne pas avoir eu d'autre choix que de les laisser partir.

Centre de formation et revente des joueurs, passage obligé selon Seydoux

«Hormis le PSG, aucun club français ne peut exister sans la plus-value de la revente de ses meilleurs joueurs. Il s'agit d'une réalité pour Lille, Lyon ou l'OM… On ne peut plus vivre sans un centre de formation performant et la revente des joueurs», a-t-il rappelé. Avec des recettes loin derrière les plus grandes écuries européennes, les clubs français souffrent depuis longtemps d'un problème de diversification des ressources et doivent vendre des joueurs pour équilibrer les comptes.

Billetterie, produits dérivés et sponsoring insuffisamment développés

Leurs budgets (hors transferts) sont constitués à environ (et parfois plus de) 50% par les droits TV qui leur rapportent plus que la billetterie, les produits dérivés et le sponsoring réunis. Développer ces dernières activités permettrait peut-être de ralentir la fuite des talents. Mais pour l'instant, «si vous supprimez cette ligne comptable des revenus liés à la revente des joueurs, vous privez nos clubs de 15 à 20% de leur budget et vous avez une Ligue 1 d'un niveau catastrophique», analyse Seydoux.

Ajoutez à cela une attractivité sportive plus forte des grands clubs européens par rapport aux grands clubs français, et vous obtenez l'explication de l'exil incessant des meilleurs joueurs de Ligue 1. Cet été, ce sera au tour d'Eden Hazard de faire ses valises…

Pensez-vous que les clubs français (hors PSG) parviendront un jour à développer leur budget pour rivaliser avec les grands clubs européens ? Et si oui, comment ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire»...

Par Nicolas Lagavardan, le 14/02/2012 à 14h35
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