Lyon a peut-être perdu plus que deux points dimanche soir à Rennes (1-1), en clôture de la 30e journée de Ligue 1. Même si prendre un point en terre bretonne n'est jamais aisé, surtout au vu du bilan rhodanien à l'extérieur cette saison, cette non-victoire relègue l'OL à six points de Lille et du podium. Autrement dit, les coéquipiers d'Hugo Lloris n'ont plus leur destin entre les mains en vue d'une qualification pour la Ligue des Champions.
Aulas dépité
Quand l'impression que le mal vient de l'extérieur, comme d'une erreur d'arbitrage, la pilule est plus dure à avaler. Après la rencontre, Jean-Michel Aulas avait avant tout à l'esprit la faute de Benoît Costil sur Jimmy Briand. Le président lyonnais aimerait que le football s'inspire du rugby. «En arbitrage vidéo au rugby, on dit : y a-t-il une bonne raison de refuser l'essai ? Là je dirais : y a-t-il une raison de ne pas accorder l'expulsion et le penalty ? C'est une colère froide» , a-t-il lancé. D'autant qu'après le match, le délégué lui a aussi refusé de voir la vidéo !
L'arbitre Philippe Malige en prend pour son grade. «C'est une longue histoire, M. Malige était le 4e arbitre du match contre le PSG (4-4), qui a entraîné des sanctions contre moi et Rémi Garde. Quand 48 heures avant le match, on annonce un changement d'arbitre, avec un arbitre qui est nommé alors qu'il est impliqué dans un litige lourd avec nous, ça rajoute de la pression sur lui» , s'est plaint Aulas au micro de Canal+, avant de constater que le podium s'éloigne sérieusement.
La faute de l'arbitre ? Pas seulementÂ…
Si le gardien rennais Costil estime pour sa part que le penalty n'est pas si évident, Rémi Garde a préféré ne pas épiloguer. «Je ne peux pas trop parler (de l'arbitrage) car j'ai un sursis, mais il y a un fait de jeu important» , s'est-il contenté de constater, préférant mettre l'accent sur le premier acte raté de son équipe. S'il a apprécié la «belle réaction d'orgueil et au niveau du jeu» en seconde période, l'entraîneur de l'OL regrette la première.
«On n'est pas rentrés dans le match, en se mettant en difficulté tous seuls. On a joué à la baballe derrière, on les a mis en confiance et offert le premier but. Puis, on a changé l'état d'esprit à la mi-temps, je leur ai dit que je pouvais changer les 11 joueurs.» Après l'OM qui a perdu tout espoir, Lyon est désormais en grand danger en vue du podium, son objectif prioritaire. Une page de l'histoire du foot français est peut-être en passe d'être tournée…
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