«Il a trahi l'OL et m'a désespéré» , avait déclaré Jean-Michel Aulas la semaine dernière à propos de Claude Puel, responsable selon lui de la situation actuelle de l'Olympique Lyonnais qui ne règne plus sur la Ligue 1 depuis quatre saisons. Des propos forts qui en disent long sur l'animosité du président lyonnais envers son ancien entraîneur, qui n'est pas épargné par les critiques.
C. Puel - «je sers de paratonnerre»
La trahison évoquée par Aulas n'est cependant pas du goût du technicien français. «C'est un mot violent, qui n'a pas lieu d'être au vu de mon investissement», a déclaré Puel dans les colonnes du Progrès, estimant ne s'être jamais plaint concernant le club et les joueurs alors qu'il «y aurait eu de quoi faire». Après avoir encaissé les critiques sans broncher sur le banc de l'OL puis durant son année sabbatique, il est visiblement agacé par les derniers propos de JMA.
Puel à l'impression de servir d'alibi pour justifier la saison moyenne réalisée par le club rhodanien. «En fait, je sers de paratonnerre toute la saison grâce à ce monsieur», lâche-t-il. «J'ai ressenti de l'impétuosité, un manque de sérénité» , a-t-il ajouté à propos des critiques de son ex-patron. Pour se défendre, le technicien estime que sa troisième saison au club a été gâchée par le Mondial 2010, qui avait laissé des traces chez les internationaux français, mais également par de nombreuses blessures.
Une longue procédure de licenciement
Lors de l'exercice précédent, Lyon avait atteint sous ses ordres les demi-finales de la Ligue des Champions pour la première fois de son histoire et avait terminé 2e de Ligue 1. Une saison «qualifiée par le président de meilleure du club», glisse malicieusement Puel, qui estime ne pas avoir été assez protégé par Aulas par la suite. L'été dernier, il avait pourtant laissé l'OL à la troisième place, soit une de mieux que celle occupée actuellement par l'équipe de Rémi Garde.
Une situation loin d'être catastrophique, mais la procédure en cours suite à son licenciement n'est certainement pas étrangère aux réactions de JMA. Les 5 M€ de dommages et intérêts réclamés ont certainement du mal à passer du côté du patron rhodanien. Si la demande a depuis été jugée irrecevable par le conseil des prud'hommes, la bataille juridique entre les deux parties semble loin d'être terminée. «On est parti sur une procédure qui durera ce qu'elle durera», précise Puel. Autant dire que la tension entre les deux hommes ne devrait pas retomber de sitôt...
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