le 01/06/2012 à 18h58

L'Italie envisage le pire, Buffon au bout du rouleau

Buffon espère que son équipe fera bonne figure lors de l'Euro.
Actuellement en pleine préparation pour l'Euro 2012 comme les quinze autres nations qualifiées, l'Italie doit faire face au scandale du Calcioscomesse qui vient une nouvelle fois ternir l'image du football transalpin. Le sélectionneur de la squadra Azzurra, Cesare Prandelli, serait même prêt à renoncer à disputer le championnat d'Europe.

Qualifiée pour l'Euro en Ukraine et en Pologne, l'Italie n'aborde pas forcément la compétition dans les meilleures conditions possibles comme l'a confirmé ce vendredi Gianluigi Buffon, qui risque lui aussi une citation à comparaitre après le scandale des matchs truqués pour une phrase pour le moins maladroite.

Buffon scandalisé par la presse

Déjà privé du latéral du Zénith Saint-Pétersbourg, Domenico Criscito, mis en examen en tant qu'ancien joueur du Genoa, la Squadra Azzurra traverse actuellement une sacrée zone de turbulence qui pourrait la mener tout droit vers le crash. Pour ne rien arranger, Gianluigi Buffon risque lui aussi d'être cité à comparaître par le procureur en charge de l'affaire pour avoir tenu des propos plutôt mal placés. «Mieux vaut deux blessés plutôt qu'un mort» , a déclaré le gardien de but de la Juventus Turin.

Une certaine forme de détachement qui ne devrait pas du tout être du goût de la justice italienne tant ce nouveau scandale de matchs truqués prend de l'ampleur de l'autre côté des Alpes. «J'ai eu l'énième confirmation que les personnes qui n'ont rien à se reprocher et rien à cacher ne peuvent exprimer librement leurs pensées. Mettre sur le même plan des gens qui parient sur de l'argent et ce à quoi j'ai fait référence est injuste. Quelqu'un parle avec un procureur et vous avez tout le contenu de la conversation 10 minutes après. C'est une honte» , a déclaré cette semaine le portier italien aux journalistes.

Prandelli n'exclut pas un forfait pour l'Euro

Sacrée championne du monde en 2006 après un scandale similaire appelé Calciopoli, l'Italie devra puiser dans ses ressources et se servir de cette affaire comme une source supplémentaire de motivation pour tenter de faire bonne figure en Ukraine et en Pologne. Alors que le défenseur de la Juventus Leonardo Bonucci est également incertain pour rester à la disposition de la justice, le sélectionneur transalpin, Cesare Prandelli, commence à envisager le pire.

«Si on nous dit que pour le bien du Calcio, l'équipe nationale ne doit pas aller à l'Euro, ce ne serait pas un problème. Je voudrais ne parler que de football mais ce qui se passe nous impose une situation différente. Je continue à dire que les joueurs impliqués ne partiront pas à l'Euro» , a confié ce vendredi le coach italien sur l'antenne de la Rai Sport.

Que pensez-vous de ce scandale ? La justice italienne a-t-elle raison de prendre des décisions aussi rapides malgré l'Euro 2012 qui approche ? La Squadra Azzurra pourra-t-elle s'en relever ?

Par Romain Boselli, le 01/06/2012 à 18h58
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