le 10/06/2012 à 20h05

L’Italie tient tête à l’Espagne - L’avis du spécialiste (Espagne 1-1 Italie)

Fabregas et Bonucci se sont livrés un gros duel ce dimanche.
Si elle a dominé les débats, l'Espagne n'est pas parvenue à prendre le meilleur sur une belle équipe d'Italie, solide derrière et explosive devant (1-1). Avec Fabregas en pointe pour commencer, puis un Torres peu inspiré en fin de match, la Roja n'a toujours pas trouvé la bonne formule offensive.

L'avis de Pierre-Damien Lacourte

C'était l'interrogation du sélectionneur espagnol avant le début de cet Euro : en l'absence de Villa, qui de Torres, Negredo ou Llorente aligner en pointe ? Vicente Del Bosque a finalement décidé… de ne pas décider en privilégiant l'option Cesc Fabregas.

Torres avait la victoire au bout du pied

Si le Barcelonais a marqué ce dimanche, force est de constater que la Roja, tenue en échec par une belle équipe d'Italie (1-1), concentrée et appliquée malgré ses problèmes extra-sportifs, n'a pas trouvé la bonne formule offensive. Et l'entrée en fin de match d'El Nino, qui s'est procuré deux grosses occasions mais qu'il n'a pas su convertir, n'aura pas apporté de réponse au technicien espagnol.

Casillas avait longtemps retardé l'échéance

Avant ce dernier quart d'heure, c'est l'Italie, par Di Natale, à peine entré en jeu à la place d'un Balotelli à côté de la plaque, qui marquait la première (0-1, 60e). En première mi-temps, les Transalpins auraient déjà pu connaître cette joie, mais Casillas en avait décidé autrement. La Squadra Azzurra n'avait pas le temps de savourer. Servi par Silva, Fabregas égalisait sans tarder (1-1, 64e).

Deux équipes prometteuses

A l'arrivée, c'est plutôt un match nul logique entre deux équipes qui peuvent nourrir de grosses ambitions pour cet Euro. Si l'Espagne doit trouver la meilleure formule en attaque, si l'Italie aura peut-être davantage de difficultés face à des équipes moins joueuses, force est de constater que ces deux nations ont fait bien meilleure impression que le Portugal, les Pays-Bas ou même l'Allemagne, pas très convaincants hier samedi.

L'homme du match : Daniele De Rossi (Italie)

Repositionné au poste de défenseur central, Daniele De Rossi, dans un rôle de libéro derrière Chiellini et Bonucci, n'a rien laissé passer. Le joueur de la Roma s'est accroché dans tous les duels, ne laissant aucun répit aux attaquants espagnols, même s'il a perdu un peu de son mordant en fin de match.

Ils ont brillé

Devant Casillas, auteur de trois parades décisives en première mi-temps, Sergio Ramos a sauvé les siens devant Balotelli en deuxième période. En attaque, David Silva, passeur décisif, a déclenché quelques mouvements intéressants. Tout comme Iniesta, très certainement le joueur le plus dangereux de son équipe. Après une première période moyenne, Fabregas a su trouver le chemin des filets après le repos. Côté italien, Buffon a sorti le grand jeu en début de deuxième période. Devant lui, Chiellini s'est battu comme un lion en défense. Au côté de Pirlo, passeur décisif pour Di Natale, Thiago Motta a livré une bonne partie. Comme Cassano devant. Le Milanais n'a pas ménagé sa peine pour se créer des occasions.

Ils ont déçu

Au milieu de terrain, on a déjà vu Xavi plus rayonnant. En défense, les latéraux Arbeloa et Jordi Alba ont trop tardé à apporter le surnombre offensivement. Chez les Italiens, Balotelli, averti dès la première période, a commis plus de fautes que d'actions de classe. Sans parler de son énorme occasion vendangée après le repos. Au milieu, on aurait aimé voir Marchisio, pourtant doté d'un bon sens du but, se projeter davantage vers l'avant. Sur son côté gauche, Giaccherini s'est globalement contenté de bloquer son couloir.

La note du match : 7/10

On a assisté à un très bon match de football à Gdansk, avec beaucoup d'engagement et de duels. Une vraie opposition de style qui a ravi les amateurs de tactique. Avec en prime un excellent arbitrage de M. Kassai.

Les buts

- A la 60e minute, magnifiquement lancé dans le dos de la défense espagnole par Pirlo, Di Natale, à peine entré en jeu, s'en va battre Casillas (0-1).

- A la 64e minute, sur une ouverture superbe de David Silva dans la surface de réparation italienne, Fabregas ne laisse aucune chance à Buffon (1-1).

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Euro 2012 / Groupe C
Espagne 1-1 Italie (0-0)
Arena Gdansk (Gdansk, Pologne)
Arbitre : M. Viktor Kassai (Hongrie)
Buts : Fabregas (64e) pour lÂ’Espagne ; Di Natale (60e) pour lÂ’Italie
Avertissements : Arbeloa (84e), Torres (84e) pour lÂ’Espagne ; Balotelli (37e), Bonucci (66e), Chiellini (79e), Maggio (89e) pour lÂ’Italie

Espagne : Casillas (cap.) - Arbeloa, Sergio Ramos, Piqué, Jordi Alba - Xavi, Busquets, Xabi Alonso - David Silva (Jesus Navas, 64e), Fabregas (Torres, 74e), Iniesta. Sélectionneur : Vicente Del Bosque.

Italie : Buffon (cap.) - Bonucci, De Rossi, Chiellini - Maggio, Marchisio, Pirlo, Thiago Motta (Nocerino, 90e), Giaccherini – Balotelli (Di Natale, 56e), Cassano (Giovinco, 65e). Sélectionneur : Cesare Prandelli.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 10/06/2012 à 20h05
Ça a fait le BUZZ actuellement