le 13/06/2012 à 12h55

Russie : Arshavin, l'ombre et la lumière

Arshavin a peiné en fin de rencontre face à la Pologne
Etincelant avec la Russie lors du premier match face à la République Tchèque, Andrey Arshavin a souffert hier face à la Pologne (1-1), exténué en fin de match. Simple méforme, ou bien l'attaquant a-t-il atteint les limites de son jeu ?

Les Pays-Bas n'ont pas oublié les ravages du «Tsar», virevoltant en 2008, qui après 116 minutes de jeu était encore capable d'accélérer soudainement pour crucifier Van Der Sar et permettre à la Russie d'accéder aux demi-finales. Et de nouveau l'attaquant du Zenith semble prêt à faire mal. Très mal.

Une entrée en matière réussie

L'édition 2012 part de la même manière, vendredi dernier les Tchèques ont souffert. Et n'ont rien pu faire. Impliqué dans les deux premiers buts de son équipe (victoire 4-1), celui qui a peiné à Arsenal retrouve toutes ses sensations sous les ordres du sélectionneur Dick Advocaat, son entraîneur au Zenith jusqu'en 2009. Et Arshavin se rappelle aux bons souvenirs du public qui l'avait découvert en 2008.

Inquiétant face à la Pologne

Mais comme son équipe, le capitaine a souffert et peiné contre la Pologne (1-1). Si le match nul n'est pas une mauvaise opération pour les Russes, le joueur du Zenith a eu toutes les peines du monde à tenir son rang.

Les mains sur les hanches, le souffle coupé, une attitude qu'on lui avait déjà prêté à Arsenal durant sa traversée du désert mais rarement en sélection. Une scène presque irréaliste lorsqu'Arshavin fait signe à ses coéquipiers de ne pas lui adresser de ballons. Qu'elle semble loin l'époque où même en prolongation le champion de Russie entamait des chevauchées fantastiques.

Les choix d'Arshavin sont également ouverts à débat. Si ses dribbles déroutaient les défenses adverses auparavant, le capitaine s'est souvent heurté au mur rouge et blanc polonais, privant Kerzhakov et Dzagoev de ballons. Il est en plus impliqué sur l'égalisation polonaise, perdant un ballon aux 18 mètres adverses alors que les Russes se présentaient en supériorité numérique.

Une simple méforme ?

Arshavin n'a pourtant pas perdu son éclat, et reste un joueur d'exception. Si la fin de match a semblé une éternité, il est impliqué sur le but russe en délivrant un caviar pour Dzagoev sur coup franc. Et lors de cette première mi-temps, ses passes dans le dos ont souvent trouvé preneur.

Capitaine depuis 2009, le vainqueur de l'Europa League en 2008 a également une responsabilité plus pesante, et qui nécessite sa présence aux quatre coins du terrain, alors qu'il y a 4 ans il s'exilait volontairement sur son aile gauche. Et Arshavin avait manqué les deux premiers matchs de l'Euro en Suisse et en Autriche, suspendu. En pleine forme donc pour le troisième match de poule où il fut décisif (buteur) et en quart de finale (une passe décisive et un but).

Selon vous, Arshavin a-t-il simplement eu un passage à vide hier, ou les limites de son jeu se font-elles sentir ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire» ...

Par Maxime Deloffre, le 13/06/2012 à 12h55
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