C'est dans une drôle d'ambiance que le Racing Club de Lens a repris l'entraînement cette semaine. Son emblématique président, Gervais Martel, en poste depuis 1988, a peut-être vécu sa dernière rentrée des classes. Le dirigeant lensois pourrait en effet être contraint de quitter son poste dans quelques jours.
Le président des Sang et Or a jusqu'au 30 juin pour trouver de nouveaux investisseurs capables de racheter les parts du Crédit Agricole Nord de France, actionnaire majoritaire du club (65%). S'il n'y parvient pas, Martel devra dire adieu à la présidence. Entre les deux parties, le divorce est bel et bien consommé.
Luc Dayan pourrait lui succéder
D'un côté, le président lensois privilégie l'ambition sportive, avec l'arrivée de nouveaux joueurs pour retrouver au plus vite la Ligue 1. De l'autre, la banque incarne la rigueur. Son objectif est de faire des économies. Elle vient d'ailleurs de refuser d'homologuer les contrats de 6 recrues voulues par Martel. Le Crédit Agricole a aussi prévu de nommer Luc Dayan à la présidence en cas de départ de Martel.
S'il se disait «extrêmement serein» jusqu'ici, le président lensois envisage désormais de devoir s'avouer vaincu. «Je ne sais pas si je serai à cette place l'année prochaine. Mais si je ne suis plus président, je reviendrai, invité certainement par le club 100, sans animosité», a ainsi indiqué Gervais Martel lors de la cérémonie des Gaillettes d'Or, qui récompensent les jeunes du club.
S'il espère toujours trouver un nouvel investisseur capable d'injecter entre 25 et 30 millions d'euros dans les caisses du club, le président lensois envisage désormais l'échec. Un épisode qui marquerait indéniablement la fin d'une époque chez les Sang et Or.
Etes-vous inquiets pour l'avenir du RC Lens ? Ou au contraire, le départ de Martel serait-il une bonne chose ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique commentaires ci-dessous.