Les valeurs en hausse
Le Portugal a son messie
Pour Nani, le Portugal n'est pas Ronaldo-dépendant… Même si le joueur de Manchester United est excellent depuis le début de l'Euro, on a tout de même beaucoup de mal à croire que les Portugais seraient en demi-finale aujourd'hui sans leur capitaine. Après deux premiers matchs décevants, l'attaquant madrilène a rectifié le tir avec deux prestations de haute volée contre les Pays-Bas puis en quart de finale face à la République Tchèque. L'Espagne devra se méfier : CR7, qui n'a jamais paru aussi proche de priver Lionel Messi d'un nouveau Ballon d'Or, a les dents qui rayent le parquet.
Lahm tranchant
Avec Sami Khedira, Miroslav Klose ou encore Mesut Özil, Philipp Lahm a porté l'Allemagne sur ses épaules en quart de finale de l'Euro face à la Grèce (4-2). Alors que la Mannschaft peinait à forcer le verrou grec, c'est le petit défenseur latéral qui a pris les choses en main en ouvrant le score d'une frappe des 20 mètres (39e). En demi-finale, Joachim Löw pourra encore compter sur son capitaine, toujours fidèle au rendez-vous.
L'Italie vous présente ses meilleurs vieux
S'il a désigné Hart, Neuer et Sirigu comme ses successeurs la semaine dernière, Gianluigi Buffon n'est pas encore près de passer la main. A 34 ans, le portier italien reste au sommet de la hiérarchie mondiale. Auteur d'un arrêt sensationnel face à Johnson en début de match contre l'Angleterre, le Turinois a aussi stoppé le tir de Cole durant la séance des tirs au but. Avec Andrea Pirlo (33 ans), au sommet de son art lui aussi, l'Italie, qualifiée pour les demi-finales de l'Euro, a de l'expérience et du talent.
A part ça ? Pendant que d'autres subissent les foudres de la presse et des supporters, lui a échappé aux critiques. Auteur d'un Euro irréprochable, Franck Ribéry a su se racheter une conduite après nous avoir profondément déçus en Afrique du Sud.
Les valeurs en baisse
Des Bleus et des bosses
Noël Le Graët a parlé d'un «Euro acceptable, pas plus». Certes, les Bleus ont atteint l'objectif fixé en se hissant jusqu'en quart de finale. Mais il n'y a vraiment pas de quoi s'enthousiasmer, même si Karim Benzema et Franck Ribéry tentent de nous faire croire le contraire. S'il a redressé un peu l'équipe de France sur le plan des résultats, Laurent Blanc n'a en revanche pas encore réussi à redorer son image, ce qui constituait pourtant son deuxième objectif. Entre un Samir Nasri exécrable, un Hatem Ben Arfa qui s'en prend à son sélectionneur et un Jérémy Ménez qui insulte l'arbitre à peine entré en jeu contre l'Espagne, le chantier paraît toujours aussi immense…
Nasri-dicule
Il aura fini l'Euro comme il l'a débuté. Par une grosse polémique. Après avoir lâché un déjà célèbre «ferme ta gueule» destiné au journal L'Equipe après son but contre l'Angleterre, Samir Nasri a de nouveau dérapé après la défaite contre l'Espagne, en insultant copieusement un journaliste. Si Laurent Blanc a parlé d'une «attitude très regrettable» mais n'a pas voulu condamner publiquement son joueur, ne comptez pas sur ses petits camarades pour le soutenir : Nasri s'était déjà mis une bonne partie du vestiaire à dos après sa prestation indigente contre la Suède…
Blanc sans défense
Son rôle de sélectionneur consiste aussi à prendre des risques, à tenter des paris. Laurent Blanc l'a fait. Mais Laurent Blanc s'est trompé. Lui l'apôtre du beau jeu avait choisi de renier son style pour aligner un onze de départ très défensif face à l'Espagne. Mais à peine le quart d'heure de jeu dépassé, Andres Iniesta ruinait déjà ses plans… A l'arrivée, les Bleus quittent l'Euro sans avoir vraiment combattu. La Roja n'aura même pas eu à forcer son talent pour atteindre les demi-finales. Triste…
A part ça ? Bien que qualifiée pour les demi-finales de l'Euro, l'Espagne n'a pas fait forte impression contre l'équipe de France. La Roja devra forcément élever son niveau de jeu contre le Portugal, motivé comme jamais pour s'offrir le tenant du titre.
A la semaine prochaine pour le nouveau baromètre !