le 06/08/2012 à 17h42

Malaga : la crise est grave, l'hémorragie se profile

Malaga est en crise, les joueurs tapent du poing
En mai 2010, le qatari Abdullah ben Nasser Al Thani rachetait le Malaga C.F. et promettait aux supporters de concurrencer le Real et le Barça dans les saisons à venir. Deux ans après, les salaires des joueurs ne sont plus payés, les arriérés s'accumulent et le club est mis en vente...

Le rachat du Malaga C.F. en mai 2010 par le qatari Abdullah ben Nasser Al Thani avait tout pour enchanter les supporters andalous. Après l'Angleterre et Manchester City un nouvel investisseur du Moyen-Orient débarquait en Espagne avec la ferme intention d'inonder l'Europe de ses pétrodollars.

Les objectifs sont tout de suite annoncés : les Malaguenos auront pour mission de concurrencer le Real Madrid et le Barça durant les prochaines années. Le recrutement a de quoi séduire, Demichelis, Toulalan, Joaquín, Van Nistelrooy ou encore Cazorla s'installent sur la Costa del Sol.

Les promesses avant les soupçons

La première saison n'est pas un échec. Malaga finit 11e, Manuel Pellegrini est en passe de construire une équipe qui remplira vraisemblablement les objectifs. La seconde saison, malgré une année compliquée, les Malaguenos arrachent une 4e place qualificative pour la Ligue des Champions.

Tout semble rouler et prometteur. Pourtant, le 18 juillet dernier, certains joueurs dont Van Nisterlrooy saisissent le syndicat des joueurs et portent plainte ; les salaires ne sont plus payés depuis quelques mois, et les mensualités restantes de certains transferts ne sont plus honorées. Les caisses semblent vides, le cheikh ne se rend plus en Andalousie.

L'exode

Les premières rumeurs de transferts commencent à apparaître çà et là, les premières transactions sont conclues : Santi Cazorla, qui disposait d'une clause libératoire de 40 millions d'euros, est finalement "bradé" 20 millions à Arsenal. Salomon Rondon est vendu 10 millions d'euros au Rubin Kazan.

Et l'option départ semble séduire : le bien calme Jérémy Toulalan tape du poing, et ses velléités d'ailleurs sont entendues. Barcelone, l'Angleterre et son ancien club Lyon se sont positionnés. Le milieu de terrain Enzo Maresca serait sur le point de rejoindre la Sampdoria, et le milieu offensif droit Joaquín aurait une touche en Chine. C'est une véritable hémorragie qui se profile.

Faillite personnelle ou abandon volontaire ?

La thèse de la faillite personnelle est plus qu'improbable. Le cheik Abdullah ben Nasser Al Thani n'a pas de problèmes d'argent, il l'a démontré en achetant en 2012 un cheval «plus cher que Cristiano Ronaldo» . A l'origine pas forcément branché par le football (son dada, c'est donc plutôt le cheval), le qatari s'est probablement désintéressé de son nouveau joujou.

Ou a jugé l'investissement pas assez rentable : en plus du rachat du club, l'opération en Andalousie comprenait de l'apport d'argent visant à la modernisation de la station balnéaire de Marbella. La crise européenne et notamment espagnole l'a convaincu de l'inopportunité de ce placement, et le qatari a jugé plus sûr de retirer ses billes. Cheik en bois.

Que pensez-vous du sort réservé à Malaga ? Pensez-vous que cela pourrait arriver à City ou au PSG ? Donnez nous votre avis ci-dessous, dans la rubrique «Publiez un commentaire» ...

Par Anthony Ardisson, le 06/08/2012 à 17h42
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